Bruxelles, 9 juillet (Prensa Latina) Des législateurs colombiens du parti politique Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC)ont exigé aujourd’hui que le gouvernement de la nation sud-américaine rende compte de l’utilisation des fonds pour la mise en œuvre de l’accord de paix envoyés à la Colombie.
Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, la sénatrice Griselda Lobo et le député Jairo Cala ont exprimé des inquiétudes quant à leur sécurité 'physique et juridique', après les assassinats de 180 de leurs camarades de parti.
Les ex-combattants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple, et maintenant membres du Congrès pour le parti FARC, ont demandé aux pays donateurs, dont beaucoup sont européens, d´exiger de Bogota la feuille de route des ressources destinées à l’application des accords de paix.
Les membres du Congrès colombien parcourent l’Europe lors d’une tournée qui les a déjà conduits à Genève, Rome, Madrid et le Pays Basque, où ils ont manifesté leur préoccupation quant à l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’accord, presque trois ans après sa signature.
Dans son intervention, la sénatrice colombienne a reconnu que des 'progrès ont été réalisés, mais nous sommes loin d’avoir une Colombie tout du moins en paix et réconciliée', puis a condamné les assassinats systématiques de dirigeants sociaux dans le pays.
Cala a affirmé que les plus de 180 assassinats de compagnons sont une preuve du danger que court le parti de la FARC.
Il a mis en garde contre la possibilité de réactiver dans le pays l’époque sombre des « faux positifs », les meurtres de civils par des personnes portantl´uniforme pour les présenter comme des guérilleros tués au combat.
Le député a assuré que la FARC avait honoré tous les engagements qu’elle avait pris envers l’exécutif colombien et qu’elle aspire donc àla même réciprocité de la partdu Gouvernement.
Cala a rappelé que l’accord de paix ne vise pas à générer des transformations révolutionnaires en Colombie, « mais à contribuer de manière positive à sa modernisation, à faire de nous un pays où nous pouvons tous vivre sans que nos vies soient en danger ».
À cet égard, il a critiqué la situation des zones rurales, là où 'il n’y a pas eu de progrès' et où seuls des plans de développement ont été conçus, mais qui ne comptent ni sur les ressources ni sur la disposition des accompagnateurs institutionnels permettant leur mise en œuvre'.
peo/rgh/mml