Halte à l'extermination systématique des ex-combattants des FARC ! Démission du ministre Maas !
Le Parti communiste allemand condamne les assassinats systématiques d'anciens combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie et appelle à une protection efficace des anciens insurgés.
Avec la signature de l'accord de paix avec les FARC en 2016, l'État colombien s'était engagé auprès de la communauté internationale à protéger la vie des guérilleros des FARC qui étaient en voie de dissolution. De la part de la guérilla, il s'agissait là d'une condition préalable à la remise des armes, qui a été faite de bonne foi. Le président de l'époque, Juan Manuel Santos - en tant que ministre de la Défense, qui était politiquement responsable du meurtre de milliers de personnes dans le cas des "faux positifs" - a reçu le prix Nobel de la paix, précisément pour cet accord de paix.
Des milliers de guérilleros ont poursuivi leur vie sociale en Colombie, dans des conditions extrêmement difficiles, parce que le gouvernement n'a jamais dûment tenu ses promesses d'aide économique et autre. Depuis l'accord de paix de 2016, 135 ex-combattants des FARC et 34 parents de guérilleros ont été assassinés. Au-delà de ces événements, il y a eu des assassinats de défenseurs des droits humains et de militants sociaux. Depuis le 1er janvier 2016, 702 personnes ont été recensées ; selon les chiffres des Nations Unies, 60 d'entre elles entre août 2018 et mai 2019 seulement.
Le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne, Heiko Maas, est rentré d'une visite au Brésil et en Colombie en mai et a qualifié ses entretiens avec le président fasciste brésilien Bolsonaro et le président ultraconservateur de Colombie Duque de "rencontres avec des amis". Celui qui veut être l'ami du président de la Colombie ne s'élève évidemment pas contre les massacres qui ont lieu dans ce pays. Au vu de ces circonstances, la critique de Maas de l'assassinat fasciste de l'homme politique démocrate-chrétien Lübcke, peut au mieux être qualifiée d'hypocrite. Et dans le cas du Venezuela, avec la reconnaissance du putschiste de droite Guaidó, Maas a mené l'Allemagne dans une impasse à l'ONU, en tenant compte du fait que la grande majorité des États du monde reconnaissent le gouvernement légitime du président Maduro.
Face à tous ces scandales, le parti communiste allemand demande des conséquences politiques : la démission de Heiko Maas !