Face à la décision de Jésus Santrich d'abandonner son régime de sécurité et de quitter la région de Tierra Grata sans protection et sans prévenir la direction du Parti, le Conseil politique national de la Force alternative révolutionnaire commune déclare :
Dès la signature de l'Accord de paix, qui a été ratifié à l'unanimité par les délégués à la Xe Conférence nationale, événement suprême des FARC-EP , en représentation de tous ses membres de guérilla, miliciens et militants du parti clandestin, nous avons pris un engagement politique et moral sans faille devant le pays et la communauté internationale.
2. Les fondateurs de notre mouvement nous ont légué un principe que nous avons toujours respecté : nous ne signons aucun document que nous ne voulons pas respecter.
3. Dès le début du processus, nous avons clairement indiqué qu'il s'agirait d'un chemin semé de difficultés et d'ennemis très puissants, mais aussi de la certitude et de la confiance qu'en fin de compte, le désir majoritaire des Colombiens de vivre dans une nation en paix et en réconciliation finira par prévaloir.
4. Nous restons convaincus que c'est la bonne voie et, pour cette raison, nous sommes restés et resterons fermes dans notre engagement en faveur de la paix, comme l'ont été la décision unanime de la Xe Conférence et le congrès constitutif du parti. Toute décision personnelle ou collective qui s'écarte de ces décisions est contraire à notre ligne politique et ne peut donc que compromettre ceux qui prennent ces décisions.
5. Conformément à ce qui précède, nous invitons Jésus Santrich à réaffirmer par sa présence, dans les plans qui lui ont été assignés par la direction du parti, les engagements acquis pendant ses années de militantisme révolutionnaire et en vertu de l'Accord de paix.
6. Dans le cas de Jésus Santrich, notre parti lui a apporté le soutien et la solidarité nécessaires, ainsi que l'exigence du respect des principes fondamentaux d'une procédure régulière et de la présomption d'innocence. En même temps, dans différentes déclarations, nous avons dit que si un militant décide de se retirer du processus ou, après l'entrée en vigueur de l'Accord, adopte un comportement qui le place en marge de la loi, il doit en assumer les conséquences, comme il est écrit dans le texte signé avec l'État.
Conseil politique national, Force alternative révolutionnaire du commun. FARC
1er juillet 2019.
source : http://www.partidofarc.com.co/es/actualidad/declaraci%C3%B3n-500