Augmentation des tensions entre le gouvernement chilien et les enseignants en grève
Santiago du Chili, 2 juillet (Prensa Latina) La tension entre le gouvernement chilien et des milliers d'éducateurs a augmenté aujourd'hui après que les enseignants ont décidé de rester en grève et que le ministère de l'Éducation a refusé de dialoguer jusqu'à ce qu'ils rejoignent le travail.
Mardi, le sous-secrétaire à l'éducation Raúl Figueroa a annoncé que les représentants de l'organisation ne rencontreront plus les enseignants tant qu'ils n'auront pas mis fin à la grève, qui dure depuis plus d'un mois, et a ajouté que la grève des enseignants s'est politisée.
Comme l'a fait hier la Ministre Marcela Cubillos, Figueroa a admis que sur les 12 revendications présentées par l'Association des enseignants, trois n'ont pas abouti à un accord.
Ce sont précisément celles que les enseignants considèrent comme les plus sensibles et qui concernent l'extinction d'une dette historique, la modification des programmes d'études secondaires et le versement d'une prime aux éducateurs préscolaires, qui, de l'avis du syndicat, sont victimes de discrimination.
C'est essentiellement ce qui a conduit 75 % des plus de 50 000 enseignants en grève la veille à rejeter la proposition du gouvernement et à maintenir la grève, alors que seulement 2 % ont accepté de réintégrer les classes.
Aujourd'hui, dans des déclarations à la presse, la porte-parole du gouvernement, Cecilia Perez, a réitéré que le dialogue ne se poursuivra que si les enseignants mettent fin à la grève, qui empêche plus d'un demi-million d'élèves d'aller en classe.
Mais le président du syndicat, Mario Aguilar, a déclaré que s'ils font des compromis dans leur position, à long terme, ils ne recevront pas de réponse positive des autorités aux demandes en attente.
D'autre part, il semble que la crise au sein du ministère de l'Éducation va au-delà de la confrontation avec l'Association des enseignants, puisqu'une grève d'avertissement est prévue pour demain, à laquelle toutes les dépendances de cet organisme participeront.
La cause, de l'avis de ses promoteurs, est pratiquement la même : l'absence de politiques du ministère qui contribuent à améliorer la situation déplorable dans laquelle se trouve l'enseignement public dans le pays, puisque les mesures qui sont appliquées - ils assurent - vont dans la direction opposée.
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