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Santrich confirme sa volonté d'entrer en fonction au Congrès colombien
Bogota, 31 mai (Prensa Latina), le dirigeant des FARC Jesús Santrich a réaffirmé aujourd'hui sa volonté de prendre ses fonctions au Parlement, où il présentera des projets de loi en faveur de la paix et la justice sociale en Colombie.
Je suis prêt à entrer en fonction au Congrès ; j'ai plusieurs projets de loi à faire avancer, en dehors de ceux qui devraient découler du soutien à l'Accord de paix. C'est ma décision", a-t-il déclaré à Colombia 2020, du journal local El Espectador.
Lors d'une conférence de presse tenue hier après sa libération et depuis le siège des FARC, il a déclaré qu'il se rendrait à la Chambre des représentants pour prendre possession de son siège lorsque les formalités de rigueur au sein du corps législatif seront terminées et que son parti en décidera ainsi.
C'est une décision du Parti. Il n'y a pas de date précise. Quoi que dise le Parti, je suis à sa disposition, a fait remarquer le membre du Conseil politique national de la Force alternative révolutionnaire commune (FARC).
Élu à la Chambre basse comme représentant du département de l'Atlántico, l'ex-combattant a déclaré qu'il se sentait plein d'espoir et avec de grandes attentes en ce qui concerne la construction de la paix, mais aussi avec beaucoup d'incertitude en raison de la perfidie dont l'Accord de paix a été soumis.
En termes de sécurité juridique, cette perfidie s'est traduite par une énorme conspiration, ainsi que par la sécurité personnelle. Nous pouvons déjà voir tous ces montages qui ont eu lieu, y compris le mien, mais aussi les meurtres et les crimes qui ont eu lieu contre le militantisme du parti FARC et contre la direction communiste", a déclaré l'ancien commandant de la guérilla.
En ce qui concerne sa longue détention et les accusations portées contre lui pour trafic de drogue, il a réitéré qu'il avait été victime d'un coup monté par le bureau du procureur local et la Drug Enforcement Agency des États-Unis, qui avait une longue expérience de ces pratiques.
Je pense que la Juridiction spéciale pour la paix a tout dit. L'ancien procureur Nestor Martinez n'a jamais eu les preuves qu'il prétendait avoir. Il a menti au pays et est impliqué dans d'importants actes de corruption autour d'Odebrecht et d'autres questions. C'est un homme perfide", a dit Santrich.
Il s'est également demandé si le Gouvernement national le préjugerait et prononcerait des condamnations contre lui, sans tenir compte de la présomption d'innocence et sans l'avoir battu sur une scène judiciaire.
En ce qui concerne les intentions des États-Unis et de l'extrême droite colombienne de le faire extrader, il a souligné qu'il ne se soumettra jamais à la justice étrangère.
Ma détermination est de gagner ou de mourir. C'est une question de dignité politique, comme lorsqu'on se bat avec un slogan de patrie ou de mort", a-t-il souligné.
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