Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Note du PCB sur la situation post-électorale

 

Les derniers jours ont vu fleurir des avis sur l’opportunité d’un gouvernement d’union de la gauche en région wallonne. Le Parti Communiste de Belgique tient à rappeler que quel que sera le gouvernement, il continuera d'appliquer les critères d’austérité, projet politique de l’Union européenne, pour étouffer et écraser les revendications des travailleurs. Nous rappelons que les unions électorales de la « gauche » ont toujours été des illusions voire des trahisons pour la classe ouvrière malgré quelques avancées sociales. Ainsi la gauche plurielle en France de 1997 à 2002 a procédé à la privatisation de grandes entreprises nationales comme France Telecom, Air France ou des banques comme le Crédit Lyonnais. La majorité plurielle a également adopté le premier paquet ferroviaire imposé par l’Union Européenne qui libéralisait le fret, prélude à la libéralisation du transport des voyageurs.

L’exemple d’une majorité portugaise a également été brandi comme modèle pour contrer la montée au pouvoir de la droite. Le cas du Portugal n’est guère différent de celui de la Belgique où les syndicats locaux mobilisent contre le gouvernement qui n’a pas augmenté les salaires des fonctionnaires depuis 10 ans, le gouvernement vote majoritairement avec le CDS (droite), notamment la facilitation des licenciements, l’augmentation de la période d’essai à 180 jours, la rupture des conventions collectives…

Similaire, le cas espagnol, avec un gouvernement social-démocrate minoritaire avec soutien extérieur de Podemos avant les élections législatives d’avril 2019, montre l’inféodation aux intérêts impérialistes quand le premier Ministre Pedro Sanchez reconnaît Guaidó, le putschiste vénézuélien, quand Pedro Sanchez défend le modèle social européen. En plus, le gouvernement du PSOE n’est pas revenu sur la réforme des pensions appliquée par la droite et qui exclut de nombreux travailleurs de leur droit à la retraite.

Les négociations en Belgique ont eu le mérite de montrer que le principal ennemi de la bourgeoisie et de la social-démocratie reste le communisme.

La réponse aux aspirations légitimes des travailleurs et allocataires sociaux à une politique sociale de gauche ne passera pas par une gestion du système qui organise notre exploitation et détruit nos conquêtes sociales. Elle passera au contraire par une lutte claire contre le capitalisme, par le renforcement, dès maintenant, des luttes sur les lieux de travail, dans les entreprises, les services publics, les écoles, les universités, par l’organisation de grèves générales et par le renforcement de la conscience révolutionnaire. Il est temps de reprendre la lutte lorsque nous étions 120000 dans la rue en 2014.

La bourgeoisie essaie de détourner notre colère en prétendant ouvrir le gouvernement à la société civile, concept volontairement flou qui permet le maintien du système par des technocrates au service du capital. Les politiques antipopulaires et antiouvrières qui seront menées par les futurs gouvernements alimenteront le fascisme que nous contiendrons et repousserons par la lutte. Ce n’est pas aux travailleurs à payer la crise.

Organisons notre classe et notre révolte dans un front anticapitaliste, antiimpérialiste, antifasciste pour le socialisme et la paix. Renforçons le parti de classe, le Parti Communiste de Belgique.

source : 

http://www.particommuniste.be/index.php/belgique/554-note-du-pcb-sur-la-situation-post-electorale

Tag(s) : #Belgique, #Communiste

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :