La Havane, 25 juin (Prensa Latina) L’interdiction par l’administration actuelle de Washington de l’arrivée de navires de croisière à Cuba en provenance des États-Unis porte préjudice aux travailleurs non étatiques qui travaillent dans le secteur touristique de l’île.
Selon des déclarations de Martha Honey, directrice exécutive du Centre pour les Voyages Responsables (Crest, pour ses sigles en anglais),dont le siège est à Washington, les dernières mesures contre l’industrie des loisirs et du divertissement à Cuba affecteront particulièrement le secteur que le gouvernement du président Donald Trump prétend justement soutenir.
Ces déclarations ont été tenues lors de la journée d’ouverture du Séminaire sur le Tourisme et le Journalisme, qui se déroule depuis hier et jusqu´à vendredi prochain à l’Institut International de Journalisme José Martí de cette capitale.
Selon Honey, les citoyens des États-Unis, dont le nombre a considérablement augmenté au cours des trois dernières années, constituent le deuxième groupe le plus important de visiteurs à Cuba après les Canadiens.
L’arrivée d´étasuniens à bord decroisièrea a également connu la croissance la plus remarquable ces dernières années, puisque plus de 427 mille personnes ont visité l’île en 2017, et près de 626 mille en 2018, a expliqué la fonctionnaire du Crest.
De son côté, Rafael Betancourt, consultant pour le Crest, a estimé que les dommages causés au secteur non étatique par la politique hostile de Washington contre La Havane n’étaient pas négligeables à en juger par les critères des travailleurs eux-mêmes.
Selon les résultats d’un sondage cité par le spécialiste, face à cette position des États-Unis, plus de 95 pour cent des personnes interrogées ont déclaré que les changements de la réglementation des voyages nuiraient à leurs affaires et 97 pour cent ont déclaré que leurs revenus dépendaient notamment des visiteurs de ce pays.
L’expert a fait valoir que plus de 24 mille chambres disponibles pour les touristes sont gérées par des travailleurs non étatiques et qu’une baisse des arrivées de visiteurs a un impact considérable sur ce secteur.
De même, selon les données d’Airbnb (société qui offre des logements aux particuliers et aux touristes), 70 à 80 pour cent des clients qui y accèdent proviennent des États-Unis.
Par ailleurs, le président cubain Miguel Diaz-Canel a aujourd’hui rejeté la politique d’ingérence du gouvernement des États-Unis envers Cuba, en particulier les fonds millionnaires consacrés à la subversion.
L’ingérence, les menaces et les prétentions impériales à l’encontre de la Révolution cubaine (...) La Chambre des Représentants des États-Unis vient d´approuver plus de 32 millions de dollars pour subversion à Cuba en 2020, a-t-il manifesté sur son compte Twitter @DiazCanelB.
Il y a quelques jours, le chef de l’État a déclaré que les plans subversifs des États-Unis contre l’île, pour lesquels Washington a dépensé des millions de dollars depuis janvier 2017, sont à découvert.
La stratégie de l’administration de la Maison-Blanche à l’égard de la nation caribéenne prévoit des ingérences, des menaces, des calomnies et des mensonges, selon une publication du mandataire sur son compte sur le réseau social Twitter.
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source : http://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=882395:les-mesures-prises-par-les-etats-unis-contre-le-tourisme-a-cuba-nuisent-au-secteur-prive&opcion=pl-ver-noticia&catid=89&Itemid=101