Brasilia, 28 juin (Prensa Latina) De source judiciaire, on a appris hier que le Ministère Public Fédéral (MPF) du Brésil a demandé au tribunal régional qu'il augmente la peine de la seconde condamnation pour corruption prononcée contre l'ancien président Luiz Inácio Lula da Silva.
Selon ces sources, le MPF a remis au Tribunal Régional Fédéral de la Quatrième Région (TRF-4), une requête recommandant cette augmentation de peine dans l'affaire de la propriété d'Atibaia, à Sao Paulo.
En première instance, la justice fédérale de l'État du Paraná, au sud du pays, avait condamné Lula a 12 années et 11 mois de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent à la suite de réparations effectuées dans la maison de campagne d'Atibaia dont il aurait personnellement tiré profit.
Au début du mois de juin de cette année, la défense de l'ancien président a fait appel de ce jugement devant le TRF-4.
Maintenant, le Ministère Public demande, par exemple, que Lula soit aussi condamné pour un délit de corruption passive concernant d'autres travaux de rénovation effectués par l'éleveur José Carlos Bumlai dans cette même maison de campagne.
Dans cette affaire, Lula avait été déclaré innocent du délit de corruption en première instance, mais condamné pour blanchiment d'argent en relation avec les dits travaux de rénovation.
La maison en question est au nom de l'industriel Fernando Bittar, un vieil ami de la famille de Lula. Elle n'appartient pas à l'ancien président.
Malgré toutes ces preuves, pour la justice, l'ancien chef d'État a quand même profité de ces travaux dont le montant s'élève à quelques 271 mille dollars, financés par les compagnies Odebrecht, OAS et Schain contre une aide supposée de Lula qui leur permettait d'obtenir des contrats avec Pertobras, la compagnie de pétrole appartenant à l'État.
Étant donné les infractions reconnues en première instance, le MPF voudrait maintenant que la peine contre l'ancien président soit augmentée considérant, par exemple, que Lula est une figure publique ce qui aggrave son cas.
Lula, qui est en prison depuis le 7 avril 2018, a toujours affirmé qu'il était innocent de toutes les accusations portées contre lui et il a mis en garde, depuis le début, contre le but réel de sa condamnation qui était de le tenir à l'écart des dernières élections présidentielles, ce qui est en fait advenu.
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