
Cuba réaffirme son appui à une réforme globale du Conseil de sécurité
Nations Unies, 6 juin (Prensa Latina) Cuba a réaffirmé aujourd'hui son soutien à une réforme globale du Conseil de sécurité de l'ONU pour rendre cet organe transparent, démocratique, représentatif et adapté à la réalité actuelle.
La représentante permanente suppléante de Cuba auprès de l'ONU, Ana Silvia Rodríguez, a appelé à l'élimination des pratiques d'exclusion et à la garantie de la démocratisation des travaux et de la prise de décision des 15 membres, y compris l'élimination du veto.
S'exprimant lors d'un débat public du Conseil de sécurité sur ses méthodes de travail, la diplomate a préconisé d'élargir les catégories de membres permanents et non permanents pour inclure davantage de pays en développement.
Selon Rodriguez, cet organe ne devrait pas compter moins de 26 membres.
Le travail du Conseil de sécurité est une responsabilité collective de tous les États membres de l'ONU, a-t-ell souligné.
Bien que le nombre de réunions publiques au sein du Conseil ait augmenté, la tendance continue à travailler dans un cadre fermé et à prendre des décisions sans tenir compte des intérêts des pays de l'ONU, a observé notre ambassadrice de Cuba.
Elle regrette également que des réunions soient tenues afin d'adopter une résolution dont on sait qu'elle ne fait pas l'unanimité des membres.
La diplomate cubaine a souligné la nécessité d'adopter enfin un texte qui réglemente les travaux du Conseil et met fin à la condition provisoire que ses règles de procédure ont depuis plus de 70 ans.
De même, il a regretté que le Conseil de sécurité continue de présenter à l'Assemblée générale des rapports annuels qui ne constituent qu'un simple schéma descriptif, au lieu d'avoir un contenu explicatif et analytique qui permette d'évaluer les raisons de ses décisions.
Outre un changement des méthodes de travail, l'organe doit adapter ses fonctions au mandat que lui confère la Charte des Nations Unies et cesser de s'ingérer dans des questions qui ne relèvent pas de sa compétence, notamment celles concernant l'Assemblée générale, a-t-elle ajouté.

Le Conseil de sécurité doit concentrer son attention sur les problèmes les plus urgents qui menacent la paix et la sécurité internationales, a souligné la représentante cubaine.
Nous rejetons la manipulation sélective des méthodes et pratiques du Conseil fondées sur des programmes de domination, ainsi que l'introduction de questions qui ne figurent pas à l'ordre du jour et la politisation de certaines questions, a-t-elle dit.
Tant que le Conseil de sécurité ne sera pas réformé, il n'y aura pas de véritable réforme de l'ONU, a souligné Mme l'ambassadrice de Cuba.
En ce sens, a-t-elle dit, les négociations intergouvernementales doivent être transparentes et inclusives, afin de parvenir à un consensus.
Afin de préserver la crédibilité et la légitimité de l'ONU, il est nécessaire d'avoir un Conseil de sécurité réformé, démocratique, transparent et efficace qui représente les 193 membres des Nations Unies, a-t-elle conclu.
Selon les analystes et les pays membres de l'ONU, la composition du Conseil de sécurité n'est ni représentative ni représentative de l'évolution de la réalité mondiale.
Le Conseil - le seul organe des Nations Unies dont les décisions sont contraignantes - est composé de 15 pays, dont cinq sont membres permanents et disposent d'un droit de veto : les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France.
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