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Unis contre la précarité - Manifeste de la gauche unie pour le 1er mai 2019
30/04/2019
En ce 1er mai, Journée internationale du travail, nous appelons à la mobilisation des travailleurs pour participer aux actions et manifestations appelées par les syndicats de classe, remplissant les rues pour lutter contre l'exploitation qui est la cause de la précarité, du chômage et des inégalités sociales.
Nous considérons qu'il est fondamental que le nouveau gouvernement procède à l'abrogation des deux dernières réformes, instruments juridiques qui ont été utilisés par les élites économiques pour affaiblir les droits du travail, faire reculer les salaires et détériorer les conditions de travail de ceux qui travaillent en échange d'un salaire.
Les banques et les grandes entreprises récoltent depuis un certain temps déjà les fruits de la croissance économique, générée après les pires moments de la crise par un changement de législation qui leur a été extrêmement favorable. Cependant, les salaires continuent de réduire leur part du revenu national, le chômage augmente et les modèles d'embauche fiscale conduisent à la précarité et à la temporalité. D'autre part, des centaines de milliers de travailleurs - de faux indépendants - sont contraints à des formes de travail et d'insécurité d'emploi qui annulent les droits acquis par la classe ouvrière pendant de nombreuses années, aggravant ainsi la situation de nombreux indépendants qui travaillent dans de mauvaises conditions.
Il y a une reprise instable, et seuls quelques-uns en bénéficient. Comme l'affirment les syndicats de classe, "la pauvreté et l'inégalité sous tous leurs aspects sont des problèmes réels dans notre société". Les travailleurs pauvres, qui travaillent même à temps plein ne parviennent pas à joindre les deux bouts et la pauvreté des enfants est un phénomène qui prend de l'ampleur.
La féminisation de la pauvreté se traduit par des contrats clairs et précaires, ou pire encore : l'embauche en fraude de la loi ou simplement sans contrat, frappe surtout les femmes.
En ce 1er mai, nous voulons accorder une attention particulière à la situation des travailleurs migrants, dont nous soutenons particulièrement les droits. Izquierda Unida est une organisation internationaliste qui se mobilise en solidarité avec la situation du monde du travail en Espagne et dans le reste des pays, et en particulier avec ceux qui sont victimes de guerres d'agression.
Les récentes élections générales ont représenté le triomphe de la démocratie et des forces progressistes, ce qui nous permet d'inverser les politiques injustes de coupures qui, pendant une décennie, ont provoqué la détérioration des conditions de vie de la classe ouvrière.
Nous exigeons un changement de politique qui tienne compte de la majorité sociale du pays. Nous exigeons un changement de modèle productif, vers un modèle durable intégré à l'environnement. Nous proposons un nouveau modèle de pays qui ouvre la voie à un avenir digne, à l'espoir pour que les jeunes aient un projet de vie, à la sécurité pour que les retraités aient des pensions adéquates et pour que nous puissions tous regarder l'horizon avec confiance.
Le moment est venu de changer l'ordre du jour des politiques économiques et sociales, d'inverser les inégalités croissantes et de construire la démocratie la plus solide possible. Il est temps que les exigences de la classe ouvrière soient au cœur de la politique des institutions : un travail décent, stable et bien rémunéré ; des retraites décentes et suffisantes ; des services publics de qualité, avec propriété et gestion publiques ; un développement équilibré et durable. Tout cela dans un cadre d'égalité sociale et de liberté démocratique.
Vive la classe ouvrière ! Vive le 1er mai !