Rencontre avec Hulliya Turan
Publié le 09/05/2019.
Bonjour Hulliya, pourquoi te presentes-tu aux côtés de Ian Brossat sur la liste l'Europe des gens?
La construction de l’Union Européenne s’est faite à l’image de celui de la bataille entre deux camps : celui de l’argent vs celui des travailleurs. Cette bataille, cette lutte du quotidien s’est faite par moments en faveur des travailleurs avec l’idée de la paix, du partage, de plus de droits pour les Humains, de davantage de protection de la planète, etc. Mais par moment, lorsque les forces de l’argent passent à l’offensive, c’est cette Europe de la concurrence libre et non faussée qui détruit nos vies et la planète. Cette Europe ne respecte plus se propres lois et le droit qu’elle a construit au fur et à mesure. Cette Europe-là, celle qui humilie ses peuples, qui défend l’austérité et gave les grandes puissances, qui érige des barbelés et organise un cimetière à ciel ouvert en Mer Méditéranné, qui fuit ses responsabilités face au devoir le plus fondamentale qui est de porter refuge, cette Europe-là je ne la veux pas.
C’est cette même Europe qui met les travailleurs les uns et les autre en concurrence créant de la méfiance de l’autre. Cet Autre c’est le voisin polonais, bulgare « qui vole le pain du travailleru » français, ce sont « ces familles Rroms qui mendient dans nos rues et profitent de nos allocations », c’est le musulman qui vient dans le but de « remplacer » notre civilisation judéo-chrétienne. Cette banalisation de cette parole de méfiance, de peur, nous l’entendons jusque dans la bouche de nos dirigeants, des représentants de formations politiques. Cette parole banalisée permet cependant à des groupuscules de poser des actes : tags antisémites à répétition dans mon département le Bas-Rhin, dans cette Alsace meurtrie par la 2nd GM. Les grands-frères de ces groupuscules, on les connait, ce sont les Orban, les partis qui ne se cachent en rien de leur appartenance au mouvement nazi.
Mon engagement dans la liste Europe des Gens aux cotés de Ian Brossat, est un engagement pour poursuivre mon combat contre la haine, le racisme et le fascisme. Pour cela, bien évidemment, zéro tolérance aux discours souvent trop présent sur les plateaux télé – inutile de rappeler que le racisme est un délit- mais pour une politique se donnant comme cap le développement de chacun.e, cela passe par des moyens en matière de culture, d’éducation, de sport, de services publics de la petite enfance, etc. Bref, mettre un coup d’arrêt aux politiques d’austérité et investir dans l’avenir !
source : https://www.europedesgens.fr/rencontre_avec_hullya_turan