
La Palestine appelle à une solution politique qui garantisse les droits de son peuple
Nations Unies, 22 mai (Presse latine) La représentante permanente suppléante de la Palestine auprès de l'ONU, Feda Abdelhady-Nasser, a exigé aujourd'hui une solution politique qui garantisse la réalisation des droits de son peuple et mette un terme à l'occupation israélienne.
Dans son discours au Conseil de sécurité, la diplomate a appelé au respect des droits fondamentaux des Palestiniens et à la reconnaissance de ce territoire comme un État souverain et indépendant.
Elle a également souligné la nécessité d'assurer le retour des réfugiés sur leurs terres ancestrales.
Nous n'accepterons pas une autonomie limitée, nous avons besoin de la reconnaissance du droit des Palestiniens à l'autodétermination et au contrôle de leurs propres ressources et frontières, a-t-elle insisté.
Mon peuple se voit refuser le droit au retour et à l'autodétermination, est expulsé de ses terres et marginalisé, subit toutes sortes d'humiliations et de privations dues à l'occupation d'Israël, qui ne connaît aucune frontière, a dénoncé cette ambassadrice.
À l'heure actuelle, a-t-elle précisé, cinq millions de Palestiniens sont loin de leurs foyers et de leurs terres ancestrales, tout en maintenant une dangereuse immunité pour Israël.
Compte tenu de la nature prolongée et grave de cette injustice, le Conseil de sécurité devrait respecter ses obligations en vertu de la Charte des Nations Unies et appliquer les résolutions adoptées sur la question palestinienne, a-t-elle dit.
La communauté internationale continue de réaffirmer la nécessité d'une solution juste, fondée sur la création de deux États, fondée sur les frontières d'avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale commune, a-t-elle ajouté.
Mais les actions d'Israël contrastent avec ce consensus mondial, en fait, elles le minent et le contredisent, a déclaré l'ambassadrice de Palestine.
Tel-Aviv poursuit son occupation militaire belliqueuse et sa colonisation du territoire palestinien, cet appétit expansionniste et annexionniste n'a fait que croître parallèlement à sa conviction qu'il peut s'en sortir sont les siens, a-t-elle averti.
Personne ne peut nier que nous avons besoin d'un nouvel effort pour sortir de l'impasse politique étouffante dans laquelle nous nous trouvons actuellement, mais une solution juste, authentique et durable ne peut être trouvée que dans le respect des droits de l'homme.
Il y a trente ans, le peuple palestinien et ses dirigeants ont fait la concession d'accepter la solution à deux États, qui ne leur a laissé que 22 % de leur patrie historique, a-t-elle ajouté.
C'est l'offre de paix la plus généreuse faite par le peuple palestinien, mais Israël l'a piétinée, a-t-elle dit.
La réalité désespérée à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui est l'œuvre d'Israël et ses actions colonialistes, a souligné Mme l'ambassadrice.
La Palestine croit au multilatéralisme et au dialogue comme éléments fondamentaux pour parvenir à la paix : une solution juste ne peut être acceptée tant qu'Israël continuera à piétiner les droits de l'homme, a-t-elle insisté.
Elle a également rejeté les accusations d'Israël et des États-Unis selon lesquelles ils considèrent l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) comme un organisme en faillite.
En ce sens, a-t-elle rappelé, les programmes de l'Unrwa sont reconnus par la communauté internationale comme un exemple d'aide humanitaire et de soutien au développement.
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