EN présence du président du Conseil d'État et du Conseil des ministres de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, les ministres des Affaires étrangères et les chefs de délégation des pays membres de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique-Traité de commerce des peuples (ALBA-TCP)
Auteur: Bertha Mojena Milián | internet@granma.cu
22 mai 2019 11:05:14

Le président cubain a assisté à la séance de clôture du 18e Conseil politique de l'ALBA-TCP. Photo: José Manuel Correa
EN présence du président du Conseil d'État et du Conseil des ministres de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, les ministres des Affaires étrangères et les chefs de délégation des pays membres de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique-Traité de commerce des peuples (ALBA-TCP), réunis dans cette capitale à l'occasion du 18e Conseil politique, ont adopté une Déclaration finale dans laquelle ils expriment leur préoccupation face à l'escalade agressive contre Notre Amérique, les actions contre la paix et la sécurité régionales et, notamment, les menaces de recours à la force contre la République bolivarienne du Venezuela.
La Déclaration précise que ces menaces constituent des dangers pour la paix régionale et vont à l’encontre des principes énoncés dans la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix, et souligne la résistance du gouvernement et du peuple vénézuéliens face à l’ingérence externe et aux mesures coercitives unilatérales contre ce pays.
De même, les pays signataires renouvellent leur soutien au président constitutionnel Nicolas Maduro Moros, à la Révolution bolivarienne et chaviste et à l'union civique et militaire de son peuple, se prononcent en faveur de l'initiative du « Mécanisme de Montevideo » et contre le non-respect du principe d'inviolabilité des locaux des missions diplomatiques, en violation totale de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
Le document ratifie l'appui des pays membres de l’ALBA-TCP au processus de dialogue et de négociation du Gouvernement de réconciliation et d'Unité nationale du Nicaragua, ainsi que leur rejet de l'ingérence du gouvernement des États-Unis et de l'Organisation des États américains (OEA).
Par ailleurs, la Déclaration exprime son rejet de la doctrine Monroe, vieux reflet de l'ambition hégémonique et impérialiste des États-Unis sur les terres et les peuples d'Amérique, et appelle au soutien de la communauté internationale pour la levée du blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba et l’abandon de la décision du gouvernement des États-Unis de réactiver le Titre III de la Loi Helms-Burton.
Elle insiste également sur la nécessité de renforcer la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) en tant que mécanisme de coordination politique régionale.
Les pays membres de l’ALBA se sont également félicités de l'adoption de la nouvelle Constitution de la République de Cuba.
La Déclaration appuie la présidence tournante de la Bolivie à la tête de la CELAC et réaffirme son soutien au peuple et au Gouvernement de cet État plurinational pour une sortie souveraine sur la mer.
Les membres de l'ALBA-TCP ont rejeté les mesures adoptées à l'encontre des pays frères des Caraïbes, les considérant comme des juridictions non coopératives, tout en appuyant leur demande d'indemnisation et de justice réparatrice pour le génocide commis contre la population autochtone et les horreurs de l'esclavage et de la traite des esclaves.
Le document adopté à La Havane se prononce aussi en faveur de la tenue, du 25 au 28 juillet de cette année, de la 25e Rencontre du Forum de Sao Paulo à Caracas, Venezuela, un espace qui contribuera au dialogue permanent entre les forces politiques progressistes et les mouvements sociaux dans la région.
Le 18e Conseil politique a également appuyé la tenue de la Réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des Pays non alignés, en République bolivarienne du Venezuela, les 20 et 21 juillet 2019.
Le Secrétaire exécutif de l'ALBA-TCP, David Choquehuanca, a souligné à l'issue de la réunion que ce mécanisme d'intégration régionale doit être construit avec sa propre identité et avec une pensée décolonisatrice qui permettra à la culture de la vie et de la paix de prévaloir.
Il a assuré qu'il est impérieux de défendre et de construire la noble voie de l'intégration, de ceux qui cherchent la justice et la vérité, de veiller davantage sur le « nous » et moins sur le « moi » et de travailler ensemble contre le néolibéralisme, la guerre et le pillage des ressources, et de défendre ainsi les souverainetés, la paix et l’intégration face à la domination et l’assujettissement.