
Grève générale confirmée le 14 juin contre le gouvernement Bolsonaro
Brasilia, 2 mai (Prensa Latina) Les centrales syndicales brésiliennes ont confirmé qu'elles mèneront le 14 juin une grève générale contre les revers sociaux imposés aujourd'hui par le gouvernement du président Jair Bolsonaro.
Dans des actes unifiés au 1er mai, sans précédent dans le pays, ces associations ont ratifié la protestation qui va ébranler les fondements de l'administration de l'homme politique d'extrême droite, selon leurs organisateurs.
La proposition de réforme du système de retraite et le chômage, qui a touché 13,4 millions de Brésiliens en mars, ont été les principales cibles des manifestations organisées à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs dans ce gigantesque pays sud-américain.
La lutte contre l'emprisonnement politique et la libération immédiate du Président de la République.
L'ancien président Luiz Inácio Lula da Silva a marqué le 1er mai de cette année.
Selon des sources ouvrières, près de 200 000 personnes ont participé à l'acte politique central de la journée, tenu à Sao Paulo.
Les dirigeants de toutes les centrales syndicales ont critiqué l'équipe économique de Bolsonaro et renforcé l'importance de la grève du 14 juin.
Il est approuvé ! Le Brésil s'arrêtera pour défendre le droit à la retraite des Brésiliens. La seule façon de balayer cette réforme est de faire la confrontation dans la rue. C'est une grève générale", a souligné le président national de la Central Unitaria de Trabajadores (CUT), Vagner Freitas, qui a conduit le vote.
Pour Freitas, " la proposition de Bolsonaro et de son gourou, Paulo Guedes (ministre de l'économie), est cruelle pour le peuple. Ils veulent mettre fin à la maladie de l'aide, rendre difficile l'aide à la maternité, mettre fin au droit des travailleurs, surtout les plus pauvres, de recevoir des pensions et de prendre leur retraite pour survivre. C'est pourquoi nous allons nous arrêter le 14.
Le président de la Force syndicale, Miguel Torres, a également souligné l'unité construite par les centrales syndicales contre la réforme.
L'unité se fait dans la lutte constante et nous serons ensemble jusqu'à la fin pour balayer la réforme de la Previdencia (régime de retraite) ", a-t-il dit.
Pour sa part, Adilson Araújo, dirigeant national de la Centrale des travailleurs du Brésil (CTB), a averti que si la réforme n'est pas arrêtée, ce sera pratiquement la fin du droit à la retraite.
Dans la proposition d'amendement constitutionnel (PEC), qui sera analysée la semaine prochaine par la commission spéciale de la Chambre des députés, le retrait par temps de cotisation prendra fin et les femmes seront obligées de prendre leur retraite au moins 62 ans et les hommes 65.
De plus, la durée minimale de cotisation sera de 15 à 20 ans et les travailleurs recevront moins, soit seulement 60 p. 100 de la valeur des prestations.
Pour avoir accès à une retraite complète, le travailleur brésilien devra cotiser pendant au moins 40 ans.
Il n'y a pas moyen. Soit cette réforme à mettre en œuvre, soit nous arrêtons le Brésil", a souligné M. Araújo.
ro/ocs
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