
Colombie : Santrich fermement investi en tant que membre du Congrès
Bogota, 28 mai (Prensa Latina) Le Conseil d'Etat de Colombie a aujourd'hui confirmé le siège de l'ancien commandant de la guérilla Jesus Santrich comme représentant à la Chambre au Congrès de la République.
Pour les magistrats, le chef de la Force alternative révolutionnaire commune (FARC) ne peut pas perdre son investiture, comme l'ont demandé des secteurs opposés à l'Accord de paix, car pour des raisons de force majeure, étant donné sa privation de liberté, il n'a pu se présenter au Congrès le 20 juillet 2018 pour occuper le siège qui lui a été attribué.
Actuellement, l'ancien négociateur de paix des Forces armées révolutionnaires révolutionnaires de Colombie (FARC-EP), reste dans les prisons du parquet local, contrairement à la décision de la juridiction spéciale pour la paix (JEP) qui a ordonné sa libération et lui a accordé la garantie de non-extradition pour manque de preuves contre lui.
Le 17 mai, lorsqu'il a été annoncé au monde entier que Santrich recouvrait sa liberté, des policiers l'ont emmené à la porte de la prison de La Picota à Bogota, où il a été détenu pendant 13 mois, puis l'ont renvoyé à la prison pour le présenter dans un hélicoptère qui l'a transféré au bunker du Bureau du Procureur général.
Malgré le fait que la JEP, après une longue attente pour la présentation de preuves par les États-Unis contre Santrich qui n'ont jamais comparu, a décidé de le libérer pour sauvegarder l'Accord de paix, l'entité accusatrice l'a maintenu en prison pour comparution présumée de dernière minute de preuves contre lui.
Selon le Parti communiste colombien, le gouvernement de Donald Trump, complice de l'extrême droite colombienne, a pour but d'attaquer la JEP pour porter un coup habile à l'Accord de paix.
Ils essaient de faire marche arrière et d'utiliser l'extradition présumée de Santrich comme un butin de guerre, a déclaré la force de la gauche en Colombie.
Entre-temps, l'ancien commandement des FARC-EP s'est réuni la semaine dernière en pleine crise de la mise en œuvre de l'Accord de paix et a demandé au président du pays, Ivan Duque, de rencontrer une délégation du parti Fariano pour lui faire part de ses préoccupations concernant l'affaire Santrich et les violations de ce qui avait été convenu à la Havane.
acl/tpa