
Colombie : réunion d'urgence des FARC avec la présence de l'ONU
Bogota, 18 mai (Prensa Latina) La direction du parti des FARC a convoqué les anciens guérilleros qui ont signé l'Accord de paix à une réunion d'urgence aujourd'hui pour analyser la situation grave créée par la reprise de Jesus Santrich.
Au cours de la réunion qui se tient dans cette capitale, les principaux dirigeants de la Force alternative révolutionnaire commune (FARC) ont reçu la visite de Carlos Ruiz Massieu et Raúl Rosende, chefs de la Mission de vérification de l'ONU en Colombie.
Avant la réunion, le président des FARC Rodrigo Londoño (Timochenko) s'est adressé à tous les ex-combattants, leur demandant de rester unis dans la défense de la paix dans un moment aussi difficile et complexe de la mise en œuvre des Accords de La Havane.
Nous ne pouvons pas hésiter dans la défense de la paix. Ils ont l'intention de nous pousser à des actions désespérées qui, une fois matérialisées, porteront un coup final au processus, a alerté Timochenko dans une lettre adressée aux militants. Dans cette lettre, il rejette également "la comédie tragique de la libération et de la reprise de Santrich", qu'il considère comme "un acte d'ignominie sans limite qui vise à l'exposer comme un trophée de guerre et à humilier tous les farianos qui, malgré les difficultés, continuent à défendre le processus de paix".
Le chef maximum des FARC a insisté sur le fait que, même si ce qui est arrivé à Santrich a été dur et scandaleux, il est nécessaire de persister dans la voie de la paix et dans l'unité du parti comme garant de l'application de ce qui a été convenu.
Dans un éditorial, l'hebdomadaire Voz de Colombia a souligné aujourd'hui que la reconquête de l'ancien commandant de la guérilla par le corps d'enquête du bureau du procureur général aux portes de la prison de La Picota à Bogota était l'épisode le plus difficile dans le processus d'application de l'accord de paix.
Pendant ce temps, dans les dernières heures, il s'est avéré que Santrich continue en soins intensifs dans une clinique au sud de cette capitale.
Les rapports médicaux sont confus et contradictoires. Certaines versions affirment qu'il reste stable et d'autres soulignent même qu'il a subi un arrêt cardiorespiratoire.
Devant l'hôpital où il se trouve, des militants du parti FARC, des organisations sociales et des membres du Comité National de Solidarité avec Santrich ont manifesté ce samedi pour réclamer sa liberté en conformité avec la décision du Juge Spécial de Paix.
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