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Colombie : indignation et stupeur face à la réincarcération de Santrich
 Bogota, 17 mai (Prensa Latina) Des personnalités politiques colombiennes ont décrit aujourd'hui la reconquête du dirigeant des FARC Jesús Santrich à sa sortie de prison comme une dérision de la paix, de la justice transitionnelle et de l'État de droit.

L'ancien commandant de la guérilla, dont la libération avait été ordonnée par le juge de paix spécial (JEP) et qui avait reçu une garantie de non-extradition pour l'absence de preuves contre lui, a de nouveau été arrêté par le bureau du procureur local à la porte de la prison de La Picota à Bogotá.

La libération de Santrich était attendue par une multitude de défenseurs de l'Accord de paix devant la prison de La Picota à Bogota, lorsqu'il est apparu en fauteuil roulant et entouré d'un essaim de policiers qui, après avoir franchi la porte de la prison, lui ont lu un bout de papier et l'ont remis en prison.

Au milieu de l'étonnement des manifestants et des journalistes, quelques minutes plus tard, on a vu un hélicoptère qui l'a transféré dans le bunker du bureau du procureur général, d'où un communiqué a été publié sur les supposés "preuves et éléments de preuve" de dernière minute contre Santrich pour le crime de trafic de drogue que l'extrême droite lui accuse dans le but de l'extrader vers les États-Unis.

Victoria Sandino, sénatrice de l'actuel parti de la Force alternative révolutionnaire du peuple (FARC), a déclaré qu'il n'y a pas une seule preuve que Santrich ait commis un crime.

Ce qu'ils font, a dit la députée, c'est " une faveur aux seigneurs de guerre qui veulent mettre fin à le JEP et à l'Accord de paix ".

C'est un triste jour pour la Colombie, ils jouent avec la paix, a ajouté le législateur des FARC Sergio Marín.

Mais d'autres partis, tels que l'Alliance verte, le Pôle démocratique et l'Union patriotique, ont également dénoncé la reconquête du chef des FARC.

Antonio Sanguino, sénateur de l'Alliance verte, a qualifié cette situation d'inacceptable.

La ré incarcération de Jésus Santrich constitue une dérision de l'État de droit et une nouvelle attaque contre l'Accord de paix ", a déclaré M. Sanguino.

Ernesto Samper, l'ancien président de la Colombie, était d'accord avec lui et a décrit ce qui s'était passé comme étant illégal et arbitraire.

Si le juge de paix spécial n'a pu établir la date du crime qu'il aurait commis, pourquoi le bureau du procureur général revendique-t-il le droit de le faire, a déclaré l'ancien président.

Pendant ce temps, les défenseurs de l'Accord de paix ont annoncé qu'ils se mobiliseraient dans les prochaines heures devant le bunker du ministère public pour demander la libération de Santrich.

oda/tpa/cvl
source :  https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=277395&SEO=indignacion-y-estupor-en-colombia-por-recaptura-de-santrich

Tag(s) : #Santrich, #FARC

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