
Washington, 9 avril (Latin Press) La banque britannique Standard Chartered paiera 1,1 milliard de dollars pour avoir prétendument violé le blocus américain de Cuba et les sanctions contre l'Iran, la Syrie, le Soudan et le Myanmar, a déclaré aujourd'hui le département du Trésor américain.
L'institution basée à Londres a accepté de verser 947 millions de dollars à des entités américaines, dont 639 millions de dollars à l'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Ministère.
En outre, elle devra se conformer à une amende de 133 millions de dollars imposée par la Financial Conduct Authority du Royaume-Uni, en raison d'infractions de blanchiment d'argent qui, selon les communications publiées mardi, comprenaient des lacunes dans ses contrôles financiers antiterroristes au Moyen-Orient.
Standard Chartered a déclaré qu'elle " accepte l'entière responsabilité des violations et des déficiences de contrôle ", ajoutant que la " grande majorité " des incidents allégués ont eu lieu avant 2012. Aucune des violations n'a eu lieu après 2014 ", a-t-il dit.
Selon le Département du Trésor, de juin 2009 à mai 2014, la banque britannique a traité 9.335 transactions totalisant 437.553.380 dollars à travers les États-Unis.
Toutes ces transactions impliquaient des personnes ou des pays soumis à des programmes complets de sanctions administrés par l'OFAC ", a-t-il ajouté.
Selon l'entité fédérale, ces mesures constituent des violations apparentes des règlements sur les sanctions à l'encontre du Myanmar et du Soudan, tous deux actuellement abrogés, du Règlement sur le contrôle des avoirs à Cuba, du Règlement sur les transactions et les sanctions concernant l'Iran et du Règlement syrien sur les sanctions.
Les nouvelles sanctions à l'encontre d'une entité étrangère pour avoir prétendument transgressé la barrière de près de 60 ans contre l'île des Caraïbes, et les sanctions à l'encontre d'autres pays, viennent après Washington en novembre dernier, ont appliqué une amende de 1,34 milliard de dollars à la banque française Société Générale S.A. pour les mêmes raisons.
Cette somme représentait la deuxième plus importante pénalité jamais autorisée contre une institution financière pour avoir enfreint les sanctions imposées par la nation américaine.
Certains analystes ont dénoncé la façon dont Washington utilise son pouvoir financier, non seulement pour réguler les marchés, mais aussi pour appliquer sa politique étrangère.
Un article publié en 2017 par le magazine britannique The Economist indiquait que, contrairement à d'autres aspects de l'hégémonie américaine, le dollar est devenu plus important et demeure aujourd'hui la principale monnaie de réserve mondiale, permettant à ce pays d'exercer une énorme puissance financière.
C'est pourquoi l'administration et le Congrès approuvent souvent l'imposition de sanctions économiques pour faire pression sur des pays indépendants de la volonté de Washington.
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