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La gauche appelle les Espagnols à garantir un gouvernement progressiste
Madrid, le 24 avril (Prensa Latina) Le leader des Unidas Podemos (UP), Pablo Iglesias, a déclaré aujourd'hui qu'un bon résultat de cette coalition aux élections générales de dimanche prochain est le seul moyen de garantir un gouvernement progressiste en Espagne.
Lors d'une campagne à Barcelone, capitale de la région de Catalogne (nord-est), Iglesias a présenté cette alliance électorale, composée de Podemos, Izquierda Unida et d'autres formations, comme la seule capable de garantir un futur exécutif qui protège la majorité sociale.
Quatre jours seulement avant les élections législatives contestées, le candidat à la présidence de l'UP a mis en garde pour la énième fois contre la possibilité d'un accord post-électoral entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le groupe libéral Citoyens (Cs).
Le leader a averti que si l'arithmétique favorise cette alternative, les puissances économiques feront pression pour une administration entre le chef du PSOE, Pedro Sanchez, et son homologue de Cs, Albert Rivera, le principal partisan du cabinet autrefois conservateur de Mariano Rajoy.
Il a insisté sur le fait qu'une coalition de sociaux-démocrates et de libéraux "ne sera pas de gauche, ne garantira pas les droits sociaux et ne pariera pas sur le dialogue" pour faire face à la grave crise territoriale en Catalogne, qui a connu en octobre 2017 une tentative de sécession manquée.
Il a fait allusion aux deux débats télévisés qui ont eu lieu cette semaine entre les quatre principaux candidats au Palacio de la Moncloa, où l'actuel chef de l'exécutif espagnol et secrétaire général du PSOE a évité de faire référence à ce pacte hypothétique à droite.
Il a regretté que, dans ces échanges, Sánchez n'ait pas nié avec force cette probabilité d'accord avec Cs.
Le fait que le leader socialiste ait avoué la veille que cet accord ne figurait pas dans ses plans a été jugé insuffisant par Iglesias.
Lors du débat électoral de lundi dernier sur Televisión Española, Sánchez a évité en permanence de répondre aux interpellations répétées d'Iglesias quant à savoir s'il ferait un pacte avec Rivera.
Favorit dans tous les sondages pour les élections du 28 avril, bien que sans la majorité nécessaire pour gouverner seul, le leader des sociaux-démocrates a choisi de souligner un troisième espace.
Il a ensuite expliqué que cette troisième alternative pourrait être un gouvernement composé de socialistes et de "progressistes" indépendants, excluant une coalition avec l'UP.
Le silence du dirigeant était frappant, car Iglesias était toujours prêt à faire partie d'une future administration dirigée par le PSOE.
rgh/edu