
Interpol rejette une nouvelle demande contre Rafael Correa
Quito, 29 avril (Prensa Latina) La Police internationale (Interpol) a rejeté une deuxième demande de diffusion d'une notice rouge contre l'ancien président Rafael Correa pour son lien présumé avec l'enquête sur l'enlèvement du politicien Fernando Balda.
La décision a été prise en dépit du fait que le système judiciaire a envoyé comme éléments pour l'examen de la demande une déclaration de fugitif et une demande de jugement pour l'ex-président, qui insiste sur le fait que l'affaire fait partie du complot de persécution politique contre lui et qu'elle vise également d'autres anciens fonctionnaires du gouvernement (2007-2017).
Selon Interpol, l'ancien chef d'État ne figurera pas sur la liste des personnes à localiser et à capturer aux fins d'extradition, car il n'y a pas de motif valable.
Auparavant, en décembre dernier, le tribunal avait déjà rejeté une action similaire, dirigée par la juge Daniella Camacho.
Dans son témoignage sur Twitter, l'avocat Alejandro Vanegas a déclaré : " Interpol remet en place l'administration judiciaire politisée de l'Equateur !
Le juriste a considéré que Rafael Correa est une personne politiquement persécutée, tout comme les dirigeants du Movimiento Revolución Ciudadana (Mouvement révolutionnaire des citoyens), dirigé principalement par des anciens membres de son cabinet.
Eduardo Franco Loor, représentant légal de l'ancien vice-président Jorge Glas, qui purge une peine de prison pour association illégale présumée dans l'affaire de corruption de l'entreprise de construction brésilienne Odebrecht, a également fait une déclaration de procédure dans ce sens.
Au niveau international, le CAS BALDA est vu dans sa dimension réelle et authentique : c'est une persécution politique vile et inique contre @MashiRafael qui constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux. Interpol n'intervient pas dans les affaires politiques. Ce processus est une FARCE ", a-t-il dit.
Les autorités judiciaires équatoriennes et Balda insistent pour que Correa soit tenu responsable en tant qu'auteur intellectuel présumé du délit commis à Bogota, en Colombie, en 2012, où il était toujours en fuite et n'avait pas été condamné.
L'affaire a déjà fait l'objet d'une enquête en bonne et due forme et d'un procès dans le territoire voisin, ce qui, pour beaucoup, témoigne d'une claire judiciarisation de la politique.
oda/scm/cvl
source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=273253&SEO=rechaza-interpol-nuevo-pedido-contra-rafael-correa