Ce 16 avril, nous, les Cubains, brandirons à nouveau nos fusils, avec la même fermeté et la même volonté de nous battre que ce jour de « la Patrie ou la mort », en 1961, lorsque Fidel arma ce peuple pour qu’il défende la souveraineté et la dignité conquises, et comme le signalait Miguel Diaz-Canel, face aux mêmes mensonges et aux mêmes agressions de l’impérialisme, notre réponse sera de nouveau : « Un même courage et une même fidélité »
Auteur: Bertha Mojena Milián | internet@granma.cu
16 avril 2019 10:04:28

Fidel Castro proclamant le caractère socialiste de la Révolution lors des obsèques des victimes de l'attentat contre les aéroports, le 15 avril 1961. Photo: Raúl Corrales
Le Groupe de Lima a une fois de plus été l’artisan d’une mise en scène interventionniste ce lundi, lorsqu'il s'est réuni pour appeler la communauté internationale à « favoriser le rétablissement de la démocratie au Venezuela » et exhorter des pays comme la Chine, la Russie, la Turquie et, bien sûr, Cuba, à rejoindre ce processus de prétendue démocratisation.
La Déclaration finale du 12e Sommet des ministres des Affaires étrangères de ce groupe, tenu à Santiago du Chili, insiste sur l'impact négatif que le soutien de ces pays au « régime de Nicolas Maduro » cause dans la région et, comme si cela ne suffisait pas, les signataires ont demandé aux organisations internationales de reconnaître sans tarder des représentants désignés par l’Assemblée nationale du Venezuela, laquelle, nous le savons, est en situation d’outrage judicaire et n’a rien à voir avec le peuple.
Et alors que le document exigeait la tenue d' « élections libres, justes et transparentes au Venezuela »,et l'adoption de sanctions contre le gouvernement bolivarien, deux jours avant seulement, le secrétaire d'État des États-Unis avait également exprimé au Chili sa « préoccupation » pour la démocratie et la qualité de vie des Vénézuéliens, tout en attaquant Cuba et la Russie, en les rendant responsables de la migration des Vénézuéliens vers le Pérou et la Colombie.
L'obsession de la Maison-Blanche pour Cuba et le Venezuela semble ne plus avoir de limites et, ces jours-ci, elle prend de l'ampleur dans l’attente de l'annonce que fera le conseiller des États-Unis à la Sécurité nationale, John Bolton, le 17 avril, à Miami. Une déclaration qu’il a qualifiée de « pas importants » pour faire face aux « menaces à la sécurité » que représentent ces pays et la « crise démocratique » au Nicaragua.
Ces pays – Cuba, Nicaragua et Venezuela – sont ceux dont les processus politiques n'acceptent pas les partisans de la Doctrine Monroe de l'administration Trump, a déclaré le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez ce samedi, dans son discours à l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire. « Incapables de tenir leurs promesses électorales de redressement de l'industrie et de grandeur nationale des États-Unis, ils s’enlisent dans un bourbier de mensonges ridicules en présentant trois pays latino-américains qui luttent pour sortir du sous-développement hérité, comme une menace pour le puissant empire. »
Diaz-Canel a souligné que « contre le Venezuela, ils se sont employés à fond, rééditant le scénario de leurs agressions criminelles contre Cuba depuis les premières années de la Révolution, y compris le terrorisme d'État et le chantage contre d’autres pays pour briser l'unité régionale ».
Il a également déclaré : « Nous ne pouvons pas sous-estimer l'escalade de ces agressions. Au-delà des menaces, typiques des marchands de la politique, avec la montée à des postes de décision de politiciens hypocrites, médiocres et criminels, la traque financière et le blocus commercial contre Cuba se sont intensifiés. »
Ce lundi, le président cubain a rappelé, sur son compte Twitter, ce triste 15 avril, il y a 58 ans, lorsque « des avions des États-Unis portant de faux insignes cubains bombardèrent Cuba, en prélude à l'agression de Playa Giron » et la « mort d’un jeune homme qui écrivit de son sang le nom de Fidel sur un mur ».
Ce 16 avril, nous, les Cubains, brandirons à nouveau nos fusils, avec la même fermeté et la même volonté de nous battre que ce jour de « la Patrie ou la mort », en 1961, lorsque Fidel arma ce peuple pour qu’il défende la souveraineté et la dignité conquises, et comme le signalait Miguel Diaz-Canel, face aux mêmes mensonges et agressions de l’impérialisme, notre réponse sera de nouveau : « Un même courage et une même fidélité ».