
Nations Unies, 26 avril (Prensa latina) La représentante permanente de Cuba devant l´ONU, Ana Silvia Rodriguez, a dénoncé mercredi devant l´Assemblée Générale le renforcement de l´embargo des États-Unis contre l´île et ses nouvelles sanctions unilatérales.
"L´embargo est non seulement maintenu, mais il est renforcé par la récente décision de Washington permettant que soient dorénavant lancées des actions devant les tribunaux nord-américains concernant des demandes contre des entités cubaines ou étrangères se trouvant en dehors de la juridiction des États-Unis", a-t-elle alerté.
"Les nouvelles dispositions de l´administration de la Maison Blanche empêche également l´entrée (sur son territoire) de dirigeants d´entreprises, et de leurs familles, qui investissent légitimement à Cuba dans des propriétés qui ont été nationalisées", a-t-elle détaillé.
L´ambassadrice a de plus répudié la décision du Gouvernement de Donald Trump de limiter les envois d´argent des cubains résidant aux États-Unis à leurs familles et amis dans l´île, puis elle a rejeté la restriction de voyage imposée aux citoyens nord-américains désirant visiter le pays caribéen.
"Les États-Unis appliquent maintenant des sanctions financières additionnelles contre Cuba, une nation qui se caractérise depuis 60 ans par son internationalisme, son anti-impérialisme, sa solidarité et son unité avec les plus pauvres", a-t-elle souligné.
Rodriguez a ensuite indiqué que son "pays a contribué à améliorer les conditions de vie d´autres peuples et nations; tout un exemple pour la coopération sud-sud".
La diplomate a de plus réitéré la solidarité de l´île avec le Venezuela, qui est un droit de Cuba et un "devoir qui fait partie de la tradition et des principes non révocables de la politique extérieure de la Révolution".
"Aucune menace, aucun chantage ou ultimatum des États-Unis ne déviera la conduite internationaliste de la nation cubaine, et ce malgré les affectations dues à l´embargo", a-t-elle réaffirmé.
Elle a en ce sens alerté du fait que l´Amérique Latine et les Caraïbes sont la scène de menaces persistantes incompatibles avec la déclaration comme zone de paix faite par la Communauté des États Latino-américains et Caribéens (CELAC).
L´ambassadrice a également confirmé l´engagement de Cuba à travailler, conjointement aux Nations unies, en faveur de l´établissement d´un ordre international démocratique et juste, qui réponde à la demande de paix et de justice des peuples.
Lors de son discours pour le Jour International du Multilatéralisme et de la Diplomatie de Paix, Rodriguez a manifesté que cette date ne devait pas être considérée comme une simple célébration, mais comme une réaffirmation du devoir et de la responsabilité collective de préserver la paix.
"Le Gouvernement de La Havane continue dans son engagement pour la promotion et la défense du multilatéralisme, et ce dans un contexte marqué par les croissantes menaces à la paix et à la sécurité, des guerres non conventionnelles, des grossières violations de la souveraineté, et des tentatives d´imposer un ordre unipolaire et des sanctions unilatérales", a-t-elle assuré.
"C´est pour cette raison qu´il est si important de respecter la souveraineté, l´intégrité territoriale et la non intervention dans les affaires internes, puis qu´il faut s´abstenir de l´utilisation de menaces et de la force, et donc promouvoir la résolution pacifique des différents", a-t-elle ajouté.
La diplomate insulaire a conclu en signalant qu´ "il est temps de mettre fin à la manipulation, la politisation, et au deux poids, deux mesures concernant des sujets comme les droits de l´Homme, et d´en terminer avec les lois extraterritoriales comme l´embargo imposé à Cuba par les États-Unis depuis près de 60 ans et qui compte 27 résolutions de rejet de la part de l´Assemblée Générale de l´ONU".
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