Cuba condamne la décision des États-Unis sur le Golan syrien occupé
La représentante permanente de Cuba auprès de l'ONU, Ana Silvia Rodríguez, a exprimé aujourd'hui la ferme condamnation par son pays de la décision du gouvernement américain de reconnaître le Golan syrien occupé comme un territoire d'Israël.
Cela constitue une violation grave et flagrante de la Charte des Nations Unies, du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, a-t-elle souligné.
En intervenant dans un débat public du Conseil, elle a rejeté cette nouvelle manœuvre de Washington " qui viole les intérêts légitimes du peuple syrien et des nations arabes et islamiques " et aura de graves conséquences pour la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient.
Selon ses propres termes, Cuba continuera d'appuyer la demande du Gouvernement de Damas de récupérer le Golan syrien et la demande de retrait total et inconditionnel d'Israël et du reste des territoires arabes occupés.
Nous rejetons la fabrication de prétextes et de concepts pour tenter de légitimer au sein de ce Conseil l'usage unilatéral de la force et l'agression contre des États souverains ", a déclaré l'ambassadrice.
Elle a également exigé le respect du multilatéralisme, la fin des deux poids, deux mesures et la fin des ingérences dans les affaires intérieures, des agressions étrangères et du parrainage de groupes terroristes afin de promouvoir l'instabilité et les conflits au Proche-Orient.
Selon l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar al-Jaafari, dès le premier jour de la guerre dans son pays, Damas a souligné que l'objectif principal des promoteurs du conflit était de consolider l'occupation israélienne des territoires arabes, un plan mené par les Etats-Unis.
La reconnaissance par Washington de la " souveraineté israélienne " sur le Golan syrien vient démontrer l'exactitude de nos déclarations, a-t-il souligné en mars, après avoir entendu la nouvelle.
Selon lui, il ne s'agit rien de plus qu'un plan criminel du gouvernement américain et de ses alliés, a-t-il fait observer, qui utilisent tous les instruments à leur disposition pour créer le chaos et diviser la région arabe.
Le 25 mars, le président américain Donald Trump a signé une déclaration reconnaissant le Golan syrien comme faisant partie d'Israël.
Mais la communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté israélienne sur ce territoire et l'ONU rappelle que le statut du Golan occupé est fondé sur les résolutions du Conseil de sécurité (242 de 1967 et 497 de 1981) et que cette position n'a pas changé.
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