Réactions aux nouvelles menaces des États-Unis contre le Venezuela

Caracas, Moscou, Pékin, 28 mars (Prensa latina) Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a mis en garde hier contre la menace militaire et les agressions des États-Unis à l´encontre de la stabilité institutionnelle de cette nation sud-américaine.

"Lorsque l´empire étasunien menace militairement un pays, il faut prendre cela au sérieux", a signalé le mandataire sur le réseau social Twitter, en assurant que le peuple, conjointement à la Force Armé Nationale Bolivarienne (Fanb), se prépare pour défendre l´intégrité territoriale.

Ce mercredi, le mandataire étasunien, Donald Trump, a manifesté que "les soldats russes doivent abandonner le Venezuela", en référence à la présence d´effectifs de la Russie présents dans ce pays depuis lundi dernier; ces deniers participant à des activités programmées suite à un accord de coopération technico-militaire signé en 2001.

Le chef de la Maison Blanche a tenue cette affirmation suite à une question lors d´une rencontre "inespérée" avec Fabiana Rosales, épouse de Juan Guaido, titulaire de l´Assemblée Nationale vénézuélienne, parlement inhabilité depuis 2016, qui s´est autoproclamé président en charge de son pays le 23 janvier dernier, et qui est soutenu par Donald Trump.

"En dehors du cadre militaire, on ne peut atteindre plus de pressions que celles qu´ils subissent déjà", a exprimé Trump en référence aux actions qui peuvent être entreprises depuis Washington contre Maduro et son gouvernement. Il a également réitéré que "toutes les options sont sur la table" concernant le Venezuela, phrase employée à diverses reprises par le magnat étasunien, ainsi que par plusieurs membres de son administration, à l´heure de menacer militairement le pays sud-américain.

Des réponses à ces propos ont également été tenues depuis la Russie, qui a dénoncé une "ingérence éhontée" des États-Unis dans les relations de ce pays avec le Venezuela, conseillant à Washington de se retirer de plusieurs nations où leur présence n´est pas la bienvenue.

Le président du Comité Sénatorial russe des Relations Internationales, Konstantin Kosachov, a manifesté que "maintenant, le président nord-américain, Donald trump, tente honteusement de s´immiscer dans les liens entre la Russie et le Venezuela. Trump tente de dicter à la Russie ce qu´elle doit faire dans un pays comme le Venezuela, l´un de nos partenaires, membre reconnu de la communauté internationale et de l´ONU".

La porte-parole de la Chancellerie moscovite, Maria Zajarova, a déjà répondu hier quant à la présence d´effectifs russes au Venezuela, rappelant les accords ratifiés entre les deux pays en 2001, et précisant le total respect de la constitution de la nation sud-américaine et du Droit International.

Pour sa part, le chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, a assuré que la politique et le dialogue ne font pas partie des alternatives adoptées par les États-Unis pour aborder leurs différences avec la nation sud-américaine.

Le diplomate a assuré que le président étasunien ment en affirmant que "toutes les options sont sur la table" concernant le Venezuela. "La politique, le dialogue et la résolution pacifique des conflits ne sont pas sur la table pour les États-Unis et leurs porte-paroles subordonnés", a-t-il indiqué.

Il a précisé que l´administration Trump "a tenté de convaincre des pays à ne pas reconnaitre le Gouvernement légitime du président Nicolas Maduro, tout comme d´encourager la désertion de milliers de soldats et officiels de la Fanb, mais sans atteindre les résultats escomptés".

Le chancelier Arreaza a de plus dénoncé le fait que son pays est victime d´attaques contre le système électrique, de sabotages de caractère cybernétiques, électromagnétiques, ainsi que d´actions terroristes à l´encontre d´installations pour la génération et la transmission de l´énergie.

Les autorités vénézuéliennes responsabilisent l´élite au pouvoir du pays nord-américain d´effectuer, en complicité avec les secteurs violents de l´opposition nationale, des agressions contre les services stratégiques du pays.

Ces actions déstabilisatrices accompagnent d´autres manœuvres d´ingérence impulsées depuis Washington, comme la reconnaissance de Juan Guaido et d´un gouvernement parallèle, ou encore des tentatives d´intervention sous des prétextes de nature humanitaire.

Le chancelier sud-américain a également affirmé que le Gouvernement de la Chine répond par des vérités, et donne des leçons de droit international, à ceux qui prétendent dominer le monde et faire plier le Venezuela.

Il a ainsi cité le porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de la nation asiatique, Geng Shuang, qui a affirmé mardi dernier que la région latino-américaine est constituée de pays souverains, capables de décider d´eux-mêmes avec quel État collaborer, puis que "l´Amérique Latine n´appartient à aucun pays et n´est la cour arrière de personne".
 
Shuang a souligné que les autorités de Pékin "soutiennent le développement des relations amicales avec les nations de la région, dont le Venezuela".

L´intervention du porte parole de la chancellerie chinoise a eu lieu après que le conseiller pour la Sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, ait affirmé lundi dernier que son pays ne tolérera pas des "puissances militaires étrangères hostiles" qui empêchent d´atteindre les "objectifs de démocratie, de sécurité et d´État de droit partagés dans l´hémisphère occidental".

Jorge Arreaza avait alors répondu: "Quel cynisme qu´un pays comme les États-Unis, avec plus de 800 bases militaires dans le monde, dont une bonne partie en Amérique latine, et un budget militaire croissant de plus de 700 milliards de dollars, prétende interférer dans les programmes d´un échange bilatéral avec les russes". 

En soulignant que la bataille se livre également sur le plan international, le chef de la diplomatie vénézuélienne a exprimé que le "soutien des gouvernements et peuples du monde nous permet de faire face aux menaces contre tous les pays qui respectent le droit international".

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source: http://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=882038:reactions-aux-nouvelles-menaces-des-etats-unis-contre-le-venezuela&opcion=pl-ver-noticia&catid=19&Itemid=101