Rafael Correa a décrit l'abandon de l'Unasur comme une arnaque de Lenín Moreno

Rafael Correa a décrit l'abandon de l'Unasur comme une arnaque de Lenín Moreno
Caracas, 17 mars. AVN

L'ancien président Rafael Correa considère l'abandon de l'Unasur par son successeur comme une "escroquerie" et met en garde contre un "plan Condor 2" pour soumettre l'Amérique latine, selon les informations fournies par HispanTV.

L'ex-obligatoire a indiqué, dans une interview publiée ce samedi par le portail Nodal, que "selon la loi équatorienne, pour se présenter aux élections, il faut présenter un plan gouvernemental signé par le candidat, remis officiellement au conseil électoral national et qui doit être respecté.

En ce qui concerne le cas de Lenín Moreno, l'actuel président de l'Équateur, le plan présenté pour les élections présidentielles de 2017 comprenait " clairement " le soutien à l'intégration latino-américaine, au Celac (Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes) et au Unasur ", rappelle l'ancien président, deux jours après que Moreno ait rendu officiel le départ de ce dernier organisme.

Selon Correa, cette mesure "mérite la révocation" de l'actuel président, qui agit ainsi comme "un homme sans convictions" prêt à "lui donner du plaisir" et à être "un vassal agencieux de Washington", pour lequel "il soutiendra tout ce qu'il croit être contre le Venezuela", y compris en sapant l'Unasur.

Le dirigeant équatorien a rappelé qu'entre 2008 et 2014 ou 2015, l'Unasur a " très bien " travaillé avec des gouvernements de tendances différentes. "Aujourd'hui, avec cette avalanche réactionnaire, avec ce nouveau'Condor Two Plan' rien n'est respecté, il n'y a ni limites ni scrupules. La démocratie est brisée, l'ordre constitutionnel est brisé, les droits de la personne sont violés.

L'"exacerbation" des "cas de corruption - il donne l'exemple de Correa - qui se produisent dans tous les gouvernements et sont presque inévitables", et illustre avec l'emprisonnement de l'ancien président brésilien Luiz Inácio'Lula' da Silva, celui du vice-président élu équatorien Jorge Glas, ainsi que la persécution de Cristina Fernández de Kirchner, ancienne présidente argentine.

Rafael Correa compare le moment présent en Amérique latine aux années 1970, où "ils ont dû à tout prix entraver le progrès des gouvernements progressistes et n'ont pas hésité à soutenir les dictatures militaires les plus sanglantes", et souligne que si cela ne se fait pas maintenant c'est "parce qu'ils en ont pas besoin, ils ont les mêmes résultats avec leur presse.

L'ancien président Correa fait ces considérations à un moment où la popularité de Lenín Moreno se détériore après deux ans de mandat, considérant que 80% des personnes interrogées dans une étude ce mois-ci que le successeur de Correa va "dans la mauvaise direction.
source : http://www.avn.info.ve/contenido/rafael-correa-calific%C3%B3-como-una-estafa-len%C3%ADn-moreno-abandono-unasur