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Les victimes de la dictature au Brésil contre la célébration du coup d'Etat militaire
Brasilia, 28 mars (Presse latine) Des parents de victimes et de survivants de la dictature militaire (1964-1985) au Brésil ont demandé à la Cour suprême fédérale (STF) d'interdire la commémoration du 55e anniversaire du coup d'Etat le 31 mars, selon des sources judiciaires.

Cette demande est entrée dans le STF après que le président Jair Bolsonaro, qui n'a jamais caché sa nostalgie pour le régime militaire, ait décidé lundi que le ministère de la Défense ferait les "commémorations dues" de la date.

L'appel interjeté devant la cour supérieure, sous la direction du juge Gilmar Mendes, affirme qu'il n'y a pas d'ordre de célébration ou d'actes qui " violent le droit à la mémoire et à la vérité " en ce qui concerne la dictature et que ces événements sont privés de droits.

Les auteurs affirment qu'ils sont des parents de victimes ou de survivants de la dictature reconnue par la Commission nationale de la vérité (CNV) dans son rapport final publié en 2014.

Dans l'action, les plaignants affirment qu'en déterminant la date des célébrations, le président, " qui défend à plusieurs reprises la dictature dans la vie quotidienne ", violerait le droit à la vérité.

Eh bien, ajoutent-ils, il demande instamment qu'un régime " qui a notoirement torturé et tué des milliers de personnes soit exalté avec les honneurs.

Selon les dénonciateurs, la position de Bolsonaro " ironise les victimes de la dictature " et ignore les souvenirs de la violence subie.

Célébrant le coup d'État qui a conduit à la dictature militaire qui a duré 21 ans, le chef de l'État " met en échec les preuves incontestables de torture, d'homicides, de faux suicides et de disparitions liés aux survivants et à leurs familles dans des documents tels que le CNV, et remet en question la mémoire et la vérité de ces histoires tragiques qui sont encore ouvertes dans ce pays ", disent-ils.

Pour ceux qui se sont présentés devant la Cour suprême, " exalter le coup d'État, c'est mépriser le passé et provoquer ouvertement l'insécurité quant à l'avenir de la démocratie.

La détermination de Bolsonaro a suscité la réaction d'organes et d'entités tels que le ministère public fédéral (MDF) et le bureau du défenseur public de l'Union.

Il est incompatible avec l'État de droit démocratique de célébrer un coup d'État et un régime qui a adopté des politiques de violations systématiques des droits de l'homme et commis des crimes internationaux ", indique une note du MPF.

La dictature brésilienne a été établie par un coup d'État militaire le 31 mars 1964, qui a destitué le président João Goulart, légitimement élu par vote populaire.

Plus de 70 000 personnes ont été arrêtées et persécutées, et 437 sont portées disparues, selon les enquêtes menées par les proches des victimes au cours des dernières décennies. Ce nombre serait plus élevé si l'on considère l'extermination des peuples autochtones sous le commandement des gouvernements militaires.

to/ocs

source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=265227&SEO=victimas-de-dictadura-en-brasil-contra-celebracion-de-golpe-militar

Tag(s) : #brésil

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