
La Russie critique le manque de diplomatie américaine dans l'affaire vénézuélienne
Moscou, le 6 mars (Presse latine) Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a critiqué aujourd'hui le renoncement de Washington à la diplomatie, car elle n'applique la force que si elle est certaine de menacer de sanctionner les pays qui soutiennent le gouvernement légitime du Venezuela.
A Abou Dhabi, Lavrov a estimé que si de telles menaces devaient se produire, cela signifierait que la diplomatie américaine perdrait progressivement sa capacité à utiliser les méthodes et les instruments diplomatiques, afin de passer à une langue totalement différente.
Toutefois, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue des Émirats arabes unis, Abdall Ben Zaid Al Najaian, Lavrov a reconnu que, pour le moment, il n'avait pas de confirmation des sanctions, a déclaré la télévision de Moscou.
Selon les médias russes, la Maison-Blanche a menacé d'appliquer un ensemble de sanctions contre les pays qui offrent leur aide au gouvernement du président constitutionnel vénézuélien Nicolas Maduro au milieu de manœuvres ouvertes pour destituer l'exécutif du pays sud-américain.
Le chef de la diplomatie russe a considéré lundi dernier que le retour des Etats-Unis à l'application de la doctrine Monroe dans le cas du Venezuela est une insulte à toute l'Amérique latine.
Après la création de l'ONU en 1945, le droit international est régi par la Charte de cette organisation universelle et plus légitime, a rappelé Lavrov lors de son séjour à Doha, dans le cadre d'une tournée dans plusieurs pays du Moyen-Orient.
La théorie et la pratique des " cours arrière " sont généralement offensantes. Je suppose que les pays d'Amérique latine répondront à cette déclaration arrogante du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, a déclaré le chancelier russe.
Bolton déclara ouvertement le droit supposé des États-Unis de revenir à l'application de la doctrine Monroe, qui proclame ce pays du Nord comme étant supposément responsable des événements sur le continent américain, le considérant comme sa cour arrière.
La Russie rejette également la menace ou l'usage de la force contre le Venezuela, après les annonces faites en ce sens par Washington ces derniers jours.
jf/to
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