Port-au-Prince, 28 mars (Presse latine) Les forces d'opposition en Haïti ont créé un nouveau bloc d'une vingtaine de structures politiques dans le but d'obtenir la démission du président actuel Jovenel Moise.
La plate-forme, appelée Forces de l'opposition progressiste (FOP), insiste également sur la formation d'un gouvernement de transition, la tenue d'un procès contre les escrocs des fonds Petrocaribe, et la formation d'une conférence nationale, dans le but de renverser le système politique dominant.
Parmi les partis qui composent le nouveau bloc figurent le Movimiento Patriótico Popular Desalien, le Konbit òganizasyon sendikal ak popilè yo et Pitit Desalin, dirigé par Moise Jean Charles, ancien sénateur.
Selon Josué Mérilien, membre de Konbit, l'Etat ne se soucie pas de répondre aux besoins de sa population, et a encouragé la population et les différents secteurs à se joindre aux manifestations anti-gouvernementales prévues ce vendredi.
Jean Charles, pour sa part, a soutenu l'appel à Mérilien et souligné l'importance de la mobilisation pour les droits des citoyens.
Nous allons parvenir à une nouvelle indépendance du pays ", a déclaré l'ancien député qui, au cours des deux dernières années, a fait pression sur le gouvernement de Young Mosie, après avoir affronté la course électorale.
La veille, le Premier ministre par intérim Jean Michel Lapin avait prévenu les manifestants que les autorités allaient recourir à des mesures énergiques contre quiconque enfreindrait la loi et que la vie nationale ne serait pas interrompue durant cette mobilisation.
L'administration publique, le commerce et les écoles doivent fonctionner normalement, a déclaré le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse avec le ministre de la Justice, Jean Roudy Aly, et le directeur général de la police, Michelangelo Gédéon.
En février dernier, des manifestations anti-gouvernementales appelées par l'opposition ont réussi à paralyser la capitale et des villes comme Jacmel et Les Cayes pendant plus d'une semaine, ainsi qu'à entraver l'accès à l'eau, l'électricité, le carburant et les hôpitaux.
Les experts soulignent que les pertes économiques de la mobilisation ont été des millions, en plus qu'ils ont eu un impact négatif sur l'industrie touristique naissante.
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