Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'agression de l'OTAN contre la Yougoslavie : la même recette pour le Venezuela
 Par Roberto Molina Hernández

Belgrade, 25 mars (Presse latine) Moins de 24 heures après deux décennies après le début de l'agression de l'OTAN contre la Yougoslavie en 1999, le sujet est loin d'être épuisé dans tous les domaines de la vie en Serbie et promet de s'étendre dans les prochains mois.

Ces 78 jours de bombardements intenses avec l'utilisation de 1 32 avions, navires et sous-marins, qui ont fait quelque 4 000 morts, dont 79 enfants, 6 500 blessés graves et la destruction de l'infrastructure serbe estimée à des dizaines de milliards de dollars, sont encore présents dans l'esprit et le cœur des gens.

Dans les rues et les places de Belgrade et d'autres centres urbains du pays, parmi lesquels les plus touchés par les attentats, se succèdent les actes de mémoire et de condamnation, répétant comme une expression constante assumée par l'immense majorité de la population : " Nous pardonnerions si nous pouvions, oublierions seulement si nous n'existions pas ", 

Après les événements qui se sont terminés par la conquête par les États-Unis et les puissances occidentales d'une partie du territoire national, la province du Kosovo, pour la convertir par un vote douteux en une République - qu'ils se sont eux-mêmes empressés de reconnaître - la paix et la réconciliation sont visibles par leur absence.

En effet, l'ensemble du réseau de prétextes à l'initiation de l'agression et du crime - le terme même de ce qui s'est passé - s'est construit sur des mensonges et des demi-vérités.

Ce qu'on appelle aujourd'hui de fausses nouvelles était déjà une pratique quotidienne au début des années 1990, lorsque toutes les puissances occidentales, profitant de la désintégration de l'Union soviétique et de la débâcle du prétendu camp socialiste en Europe orientale, ont pointé leur doigt destructeur vers la Yougoslavie.

Ils ont entamé le processus de déstabilisation des guerres provoquées en Bosnie-Herzégovine et en Croatie et, après y avoir atteint leurs objectifs avec les accords controversés de Dayton, ils ont commencé à se préparer à séparer le Kosovo avec l'exacerbation et le surdimensionnement du conflit ethnique entre Serbes et Albanais qui y vivaient.

Même un film hollywoodien, Wag the Dog, qui est apparu sur les écrans avant ce conflit interne, abordait le sujet et montrait avec audace ce qui allait devenir réalité.

Lors d'une récente visite à Sarajevo, une anecdote a été découverte qui illustre les plans du Pentagone dans cette région pour imposer sa présence et son influence dans les Balkans dits occidentaux.

On dit qu'en 1995, dans un établissement où il buvait du café avec des troupes d'autres pays de la force internationale déployée là-bas, un soldat américain a dit au revoir avec la phrase : "À bientôt au Kosovo". Quatre ans avant le bombardement de la Yougoslavie ! 

La combinaison des sanctions économiques, de la guerre médiatique et de la subversion interne, par les actions de groupes mécontents de la situation interne et manipulés par des organisations non gouvernementales au service des services de renseignement de Washington et de leurs alliés européens, est devenue un modèle.

Il en fut de même par la suite pour lancer de véritables guerres d'occupation en Afghanistan, en Irak et en Libye, pour s'imposer à la Syrie et s'installer en Amérique du Sud contre le Venezuela, dans le même but : dominer le flux du pétrole et des autres ressources naturelles.

Cette perception, de plus en plus claire pour les spécialistes des sciences sociales et les analystes politiques, a été exposée de manière presque unanime et détaillée par plusieurs centaines d'experts du monde entier qui ont participé à divers forums internationaux à l'occasion du 20e anniversaire des attentats de l'OTAN.

Ils ont coïncidé en affirmant sans ambiguïté que toutes ces incursions de guerre ont servi de précédent et de modèle à ce qu'ils ont appelé la mondialisation de l'interventionnisme et ont observé que le modus operandi se développe dans toute son ampleur et sa perversité contre le gouvernement légitime de Nicolas Maduro.

Une fois que les tentatives d'occupation du pouvoir par les urnes ont échoué, face au soutien majoritaire du peuple pour les candidats Chavista, ils recourent, comme dans d'autres pays, à des sanctions économiques et financières et à des troubles internes afin de provoquer le chaos et le mécontentement dans la population et de créer les conditions pour la déjà connue "intervention humanitaire".

C'est pourquoi, dans un document intitulé Pour que la période 1999-2019 ne soit pas oubliée, ils ont exprimé, dans la Déclaration de Belgrade, leur pleine solidarité et leur soutien au peuple et au gouvernement du Venezuela et à son président, ainsi que leur plein appui à leur rejet déterminé et digne des tentatives des États-Unis, de l'Union européenne, de l'OEA et d'autres de faire fi du pouvoir légitime accordé par le peuple.

agp/rmh
source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=264444&SEO=la-agresion-de-la-otan-a-yugoslavia-igual-receta-para-venezuela

Tag(s) : #Venezuela, #Yougoslavie

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :