Elliott Abrams admet que le Venezuela "ne cède pas" à la stratégie américaine

Elliott Abrams admet que le Venezuela "ne cède pas" à la stratégie américaine
11.MAR.2019 / 19H15 /
L'agence Reuters a repris quelques déclarations de l'envoyé spécial des Etats-Unis pour résoudre "la crise vénézuélienne", Elliott Abrams, dans lesquelles il admet ne pas avoir pu concrétiser l'objectif du coup d'Etat de la stratégie américaine.

"Rien n'indique que le président vénézuélien, Nicolás Maduro, va ouvrir des négociations pour sortir de l'impasse dans laquelle le chef de l'opposition, Juan Guaidó, l'a mis", dans une affirmation claire de l'échec actuel de la destitution de Chavismo du pouvoir au Venezuela.

Cette "impasse" n'a pas la fin attendue par Washington, qui pensait à une opération qui n'a pas duré longtemps, et avec un Maduro prêt à quitter Miraflores.

Au lieu de cela, selon Reuters, Abrams a déclaré que "toute solution négociée devrait être entre les Vénézuéliens, et que les États-Unis pourraient aider en levant ou en assouplissant les sanctions et les restrictions de voyage aux États-Unis une fois que Maduro accepte de partir.

Cette tournure suspecte du discours de Washington, après avoir accepté que le président Maduro " ne cédera pas ", était accompagnée de la variable russe, Abrams affirmant que " (les Russes) continuent à le soutenir et il n'y a aucun signe qu'il les a vus lui dire qu'il est temps de mettre fin à cette situation ", et ajoutant : " L'on pourrait parvenir à la conclusion que le régime russe ne peut être sauvé.

Toutefois, rien n'indique non plus que le Kremlin souhaite rompre les relations avec Miraflores, alors que la Russie serait sur le point de signer un accord commercial à grande échelle avec le Venezuela pour l'acquisition de matières premières pour la production locale d'aliments et de médicaments.

Même si Abrams admet que la stratégie de pression américaine ne fonctionne pas contre le gouvernement vénézuélien, et le changement notable dans le discours sur la négociation et la levée des sanctions, le diplomate est surtout connu pour son rôle de coup d'Etat contre le gouvernement d'Hugo Chávez en 2002, en plus d'être un des responsables de l'armement et du financement des groupes irréguliers impliqués dans les massacres et violations graves des droits humains en Amérique centrale pendant les années 1980.

Mission Verdad

source : http://www.psuv.org.ve/temas/noticias/washington-elliott-abrams-venezuela-estrategia-estados-unidos-negociaciones-chavismo-venezuela-quiere-paz-washington/#.XIcDJChKhPY