
Plus d'atrocités contre Jésus Santrich !
Auteur :
Conseil politique national
".... en plus de la détention indéfinie de Santrich, nous sommes confrontés à la violation des droits politiques de notre parti, le processus de réincorporation politique et l'accord de paix lui-même..."
Dix mois se sont écoulés depuis la détention arbitraire du Représentant à la Chambre Jesus Santrich, sans qu'aucune accusation ne soit portée contre lui en Colombie. Quatre mois et demi après que le PEC a demandé au système judiciaire américain, conformément à la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, d'envoyer une copie des preuves à l'appui des accusations portées contre un des négociateurs les plus engagés de l'accord de paix.
Jesús Santrich a été soumis à une procédure d'extradition sans fin qui aurait dû avoir lieu dans un délai maximum de 120 jours conformément à l'article 19 transitoire de la Constitution politique ; il a été transformé en otage des ennemis de la paix et d'un bureau du Procureur général qui l'a arbitrairement empêché de prendre ses fonctions de représentant à la Chambre, ainsi que de comparaître personnellement devant le JEP.
Le montage déjà évident a eu pour but de déstabiliser le processus de paix, d'encourager la désertion, de semer l'insécurité juridique, d'affaiblir le PEC né avec l'énorme tâche de mettre fin à l'impunité en Colombie, d'accuser sans fondement toutes sortes d'irrégularités et de faire pression à l'infini sur l'indépendance des juges et fonctionnaires qui ont le mandat constitutionnel pour le faire fonctionner ; alors que notre camarade reste incarcéré dans un isolement absolu, basé sur un danger supposément élevé et ne correspondant pas à la situation d'une personne aveugle et de son problème connu en termes de santé.
Derrière tout cela se cachent les mêmes forces politiques qui se sont opposées à la paix et qui, à ce jour, maintiennent indûment la sanction de la loi statutaire du PEC approuvée par la Cour constitutionnelle, tout en la dénigrant et en la dégradant. De toute évidence, il s'agit également d'une manœuvre désespérée pour retarder l'évidence, la libération de Jesus Santrich, comme l'a ordonné la Cour constitutionnelle au cas où le PEC aurait appliqué la garantie de non-extradition.
Et l'inconcevable s'est produit, jamais vu dans une procédure d'extradition. Après l'expiration du délai déjà accordé en excès par le PEC aux autorités américaines pour fournir les informations demandées sans que cela soit fait, on nous a dit que l'État colombien avait égaré la demande de coopération judiciaire et que la lettre de demande n'avait jamais été transmise aux destinataires, bien qu'il s'agisse d'une procédure qui se répète entre 200 et 300 fois par an depuis des décennies. Des absurdités se sont produites alors qu'il ne restait plus qu'une seule résolution du PEC pour mettre un terme à la détention prolongée de notre camarade.
La conséquence de cette perte n'a pas été des sanctions contre les responsables de ces absurdités, mais une extension de la procédure déjà étendue d'examen de la garantie de non-extradition par le PEC pour au moins un mois supplémentaire, pendant lequel Santrich continuera à être emprisonné, sous peine de violation de ses droits constitutionnels.
Nous pensons qu'il est nécessaire d'avoir une explication convaincante des raisons d'une telle perte extraordinaire et une clarification des raisons pour lesquelles la commission rogatoire n'a pas été traitée par les voies diplomatiques habituelles qui, fondées sur la réciprocité, n'exigent pas pour son utilisation l'existence d'un accord bilatéral comme faussement justifié.
Nous devons souligner qu'en plus de la détention indéfinie de Santrich, nous sommes confrontés à la violation des droits politiques de notre parti FARC, du processus de réincorporation politique et de l'accord de paix lui-même, dans la mesure où Santrich n'a pu exercer sa fonction parlementaire.
Nous exigeons que le Gouvernement assume sa responsabilité politique face à l'indignation à laquelle nous sommes soumis ; nous exigeons la libération immédiate de Jésus afin qu'il puisse être investi comme Représentant. Nous demandons à tous nos compatriotes d'être vigilants face à cette manœuvre indécente des ennemis de la paix, pour qu'elle soit la dernière et non la dernière.
CONSEIL POLITIQUE NATIONAL
Bogota, le 6 février 2019
source: http://www.partidofarc.com.co/es/actualidad/%C2%A1no-m%C3%A1s-atropellos-contra-jes%C3%BAs-santrich-367