Le Parti communiste espagnol exhorte le gouvernement espagnol à ne pas participer à l'agression impérialiste contre le Venezuela

Le PCE exhorte le gouvernement espagnol à ne pas participer à l'agression impérialiste contre le Venezuela
Le 23 février 2019
Le Parti communiste espagnol appelle une fois de plus le gouvernement de Sánchez à reconsidérer sa position sur la situation au Venezuela.

Nous exigeons que le gouvernement ne participe pas à l'agression impérialiste plus que probable en envoyant des navires, ni des troupes, qu'il retire sa reconnaissance du putschiste Guaidó et s'implique dans les négociations du groupe Montevideo.

Nous demandons au gouvernement espagnol de s'éloigner de la voie belliciste qu'il a entamée le mois dernier, qui nous ramène aux temps sombres de la photo des Açores avec José María Aznar, et de ne pas participer à faire du Venezuela un nouvel Irak.

C'est pourquoi nous faisons nôtre la Déclaration urgente du Gouvernement révolutionnaire de Cuba adressée aux forces politiques et sociales du continent que nous reproduisons ci-dessous et dans laquelle il est dénoncé :

"L'escalade des pressions et des actions du gouvernement des Etats-Unis pour préparer une aventure militaire déguisée en intervention humanitaire constitue non seulement une menace réelle contre la révolution bolivarienne, mais aussi un réel danger pour la paix continentale.

Washington ne devrait pas sous-estimer les coûts d'une agression contre le Venezuela. La possibilité d'une régionalisation désastreuse du conflit armé affecterait nos peuples et tous leurs secteurs sociaux, économiques et politiques.

Nous sommes confrontés à une menace typique d'agression impérialiste, déguisée comme elle l'est, dont l'objectif principal est l'appropriation par les États-Unis des plus grandes réserves pétrolières certifiées de la planète. Une fois de plus, il y a des preuves du mépris de Washington pour les dizaines de milliers de victimes civiles qui pourraient résulter d'une conflagration telle que celle qui est en vue.

Ce ne serait pas seulement une attaque contre la révolution bolivarienne. Dans la logique des faucons qui contrôlent la politique de l'administration Trump à l'égard de l'Amérique latine, l'action est considérée comme un assaut final contre la gauche et les forces progressistes sur le continent. Aujourd'hui c'est le Venezuela, demain ce sera le Nicaragua, la Bolivie ou Cuba.

La défense de la Révolution bolivarienne, par conséquent, devient la première tranchée dans la lutte pour la souveraineté de Notre Amérique, pour l'idéal de justice sociale, de paix dans la dignité et d'unité latino-américaine que les fondateurs de nos nobles nations nous laisseront.

Nous réaffirmons en ce moment la thèse de notre gouvernement, qui rappelle que " la souveraineté et la dignité de l'Amérique latine et des Caraïbes et des peuples du Sud se décident aujourd'hui au Venezuela. La survie des normes du droit international et de la Charte des Nations Unies est également décidée. Il est défini si la légitimité d'un gouvernement émane de la volonté expresse et souveraine de son peuple, ou de la reconnaissance de puissances étrangères".

Nous appelons à une marche unie et à montrer à l'Empire Yankee que les peuples du continent ont le sentiment de leur indépendance et de leur souveraineté. Il est temps que les forces du Forum de Sao Paulo montrent l'immense potentiel politique que nous représentons.

Les secteurs politiques et sociaux de gauche, démocratiques et patriotiques, ont la possibilité de démontrer que la meilleure façon de dire est de le faire, comme l'a souligné José Martí à l'époque.

Depuis Cuba, nous vous exhortons à gagner la guerre : empêchons qu'elle ne se déchaîne, garantissons la paix pour tous. Honorer cette décision historique des antifascistes espagnols : ils ne passeront pas ! (...)"

source : https://www.pce.es/el-pce-insta-al-gobierno-espanol-a-no-ser-participe-en-la-agresion-imperialista-contra-venezuela/