
Les États-Unis considèrent comme légitime l'invasion du Panama ; la CIDH la contredit
Panama, 17 novembre (PL) Le gouvernement américain a réaffirmé la légitimité présumée de l'invasion militaire contre le Panama en 1989, en réponse à la plainte déposée devant la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), qui a donné raison aux victimes.
Dans un jugement peu médiatisé, l'organe rattaché à l'Organisation des États américains a décidé de " déclarer recevables les requêtes déposées par les requérants " le 10 mai 1990, dont certaines victimes et tous les autres Panaméens lésés par cette invasion.
La CIDH a conclu que les États-Unis sont responsables de la violation des articles de la Déclaration américaine des droits et devoirs de l'homme relatifs au droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l'intégrité de la personne, à la protection des enfants, aux biens et à la justice. L'arrêt recommandait " la réparation intégrale des violations des droits de l'homme décrites dans le présent rapport, tant sur le plan matériel qu'immatériel ". L'État adopte les mesures de compensation et de satisfaction économiques".
La Commission a estimé qu'à cette fin, " elle devrait créer, dès que possible, un mécanisme spécial, de sa propre initiative et indépendant de toute initiative que l'État panaméen pourrait prendre, afin que les réparations applicables à chaque groupe de victimes puissent être matérialisées, compte tenu de la nature des violations déclarées ".
Elle a également suggéré d'enquêter, " dans un délai raisonnable ", afin de clarifier " l'ensemble des faits, d'identifier toutes les responsabilités possibles et d'imposer les formes de sanction correspondantes pour les violations des droits de l'homme déclarées dans ce rapport ".
Mais la nation du Nord a tenté d'imposer un autre critère et, dans sa défense, a insisté auprès de la CIDH pour que l'action militaire contre l'isthme " soit totalement justifiée et conforme au droit international " et soutenue par les termes du Traité du canal de Panama, a noté la Commission dans son rapport.
Dans son argumentation, l'auteur a remis en question les actions de la CIDH parce que, à son avis, il n'a pas le pouvoir d'interpréter ou d'appliquer le droit international général, le droit des conflits armés ou le droit humanitaire, et n'a donc aucun " fondement matériel " pour entendre l'affaire.
La décision de la CIDH a été rendue ironiquement dans la ville de Boulder, Colorado, États-Unis, le 5 octobre, signée par la présidente Margarette May et les membres Joel Hernandez, Antonia Urrejola et Flávia Piovesan, tandis que Michael Reisman s'est abstenu de participer à l'examen et au vote, selon la source.
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