le 28 October 2018
La Turquie s'est engagée dans une escalade criminelle en bombardant ce jour les positions des Forces démocratiques syriennes (FDS). Les frappes ont touché les unités arabo-kurdes près de la ville martyre de Kobanê. Alors que la veille se tenait le sommet entre la Turquie, la Russie, l'Allemagne et la France sur la situation de la province d'Idlib (Syrie), R.T. Erdogan a concrétisé sa menace de lancer une offensive à l'Est de l'Euphrate. L'existence d'une zone autonome kurde, engagée contre l'Etat islamique, insupporte Ankara qui n'a de cesse de vouloir détruire l'expérience démocratique qui s'y conduit. La Turquie mène une politique agressive à l'échelle régionale en annexant des territoires kurdes, comme le canton d'Afrin. Avec ses supplétifs djihadistes, elle tente désormais d'établir un protectorat sur la région d'Idlib. La duplicité de la Turquie est patente. Elle parle de paix un jour et fait la guerre le lendemain. Quelle humiliation, quel camouflet pour Paris et Berlin ! La présence américaine dans les zones kurdes risque d'aggraver les tensions dans un Moyen-Orient déjà meurtri.
Le Parti communiste français (PCF), engagé dans la solidarité avec le peuple kurde, condamne ces bombardements. Il appelle à la mobilisation des forces démocratiques, du gouvernement français et de l'Union européenne pour faire respecter le droit international au tyran d'Ankara qui piétine les droits humains et empêcher les violences contre les peuples de la région, et notamment les Kurdes, qui ont décidé de vivre libre. #STOP ERDOGAN
Parti communiste français,
le 28 octobre 2018