
Le Front Guasu dénonce les attaques contre les secteurs paysans
PARAGUAY | 24 OCTOBRE 2018
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Le Front Guasu (FG), confronté au nouveau fait des attaques d'entrepreneurs brésiliens de soja contre des paysans paraguayens hier au RI14, département O'Leary de l'Alto Paraná, a demandé l'intervention du président de la République, Mario Abdo Benítez.
"Il doit agir dans cette affaire, car c'est sa compétence en tant que président ", a déclaré le sénateur Sixto Pereira.
Il a également souligné qu'il s'agit d'un processus répétitif qui a lieu chaque année au moment de la plantation du soja dans le pays. Le conflit a été généré parce que les producteurs de soja ont l'intention d'utiliser des terres qui appartiendraient à l'Institut foncier (Indert). Suite à l'incursion violente des brasiguayos, trois paysans ont été blessés avec des armes à feu et des machettes ; ils ont ensuite été conduits à l'hôpital local.
Pour sa part, le chef du banc du FG, Hugo Richer, a participé à une réunion avec les agriculteurs attaqués. Le premier était à Tacuara'i - Corpus Christi, une communauté indigène où un jeune homme a été assassiné et a disparu, le second à Tembiaporã, un groupe de paysans. Il a dit que "Mario Abdo doit prendre une décision : soit arrêter cette attaque des Brésiliens, soit il est déjà à la disposition des intérêts capitalistes brésiliens. Il a également appelé à l'unité des forces paysannes et populaires pour y mettre fin.
Pereira a également souligné que ce qui s'est passé à Tembiaporã n'est pas une coïncidence, puisque "la même chose s'est produite là où les compatriotes paysans veulent récupérer, conserver leurs terres et se protéger contre l'avancée de la production de soja qui ne respecte pas et ne connaît pas de limites.
Il a également rappelé ce qui s'est passé avec le jeune indigène de Corpu Christi, Canindeyú, " ce ne sont pas des faits isolés et il faut comprendre que cela va se généraliser dans le pays " qui est quatrième au monde en termes de volume de production mais tout cela au détriment de l'agriculture paysanne familiale.
"La production extensive doit être zonée et ne peut être laissée à la discrétion des entreprises privées. Il faut qu'il y ait une ligne directe et claire en tant que politique publique pour l'agriculture paysanne, et l'organe de sécurité qu'est la police nationale ne peut plus apporter son soutien aux agresseurs, à ces homicides que nous pourrions dire ", a-t-il dit.
Enfin, il mentionne que la police nationale, le parquet et le pouvoir judiciaire doivent rectifier le cours des enquêtes, à cause de ce qui s'est passé à O'Leary, et des mesures doivent être prises contre les agresseurs.
source: http://www.albatv.org/Frente-Guasu-denuncia-ataques.html?platform=hootsuite