
La police brésilienne demande une enquête sur la corruption de Temer
Caracas, 06 sept. AVN
La police fédérale (PF) du Brésil a demandé mercredi dernier à la Cour suprême d'enquêter sur le président Michel Temer pour corruption passive et blanchiment d'argent, a rapporté Telesur sur son site web.
La nouvelle plainte contre le président de facto pourrait donner lieu à une troisième plainte officielle et à sa destitution éventuelle du poste de président.
Dès qu'il a pris connaissance de la demande, Temer a publié une déclaration rejetant les conclusions d'une enquête qui, à son avis, constitue "une attaque contre la logique" et démontre une volonté de "persécuter".
Selon le portail du G1, le rapport du commissaire Thiago Delabary indique que le président de facto a reçu quelque 610 000 dollars de Moreira Franco, l'actuel ministre des Mines et de l'Énergie, à l'entreprise de construction Odebrecht, dont les réseaux de corruption se sont étendus à plusieurs pays d'Amérique latine.
Les conclusions de l'enquête ont été envoyées cette semaine à la Cour suprême, qui va maintenant les envoyer au bureau du procureur général pour décider s'il y a lieu de déposer une plainte officielle, dit Telesur.
L'enquête a été ouverte en mars 2017 sur la base d'un témoignage présenté par un ancien dirigeant d'Odebrecht, Claudio Millo Filho, dans le cadre d'un accord par lequel il s'est engagé à collaborer avec le ministère de la Justice et à révéler ses crimes en échange de réductions de peine.
Les soupçons s'étendent aux ministres Eliseu Padilha, chef du ministère de la Présidence, et Wellington Moreira Franco, des Mines et de l'Energie, deux des plus proches collaborateurs du Président.
Plaintes contre la peur
Les deux premières plaintes contre Michel Temer, en 2017, ont été bloquées par la Chambre des députés, la seule autorisée à permettre une enquête de la Cour suprême sur le directeur général. En cas d'autorisation de l'enquête, Temer aurait été temporairement séparé de son poste.
L'une de ces allégations concernait la corruption passive et l'autre l'obstruction à la justice et la formation d'une organisation criminelle, dans les deux cas liés aux aveux des patrons du géant de l'alimentation JBS.
source: http://www.avn.info.ve/contenido/polic%C3%ADa-brasile%C3%B1a-pide-investigar-temer-corrupci%C3%B3n