
L'Espagne va augmenter son aide aux réfugiés palestiniens
Madrid, le 4 septembre (PL) L'Espagne augmentera sa contribution financière à l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (Unrwa), a annoncé aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères Josep Borrell.
Après avoir rencontré à Madrid son homologue palestinien, Riyadh al-Malki, le chef de la diplomatie espagnole s'attendait à ce que le gouvernement approuve une augmentation de la contribution à l'Unrwa de un à deux millions d'euros vendredi.
Lors d'une conférence de presse, M. Borrell a déclaré qu'il s'agit d'une augmentation substantielle, bien qu'il ait admis qu'elle sera loin de compenser les fonds coupés par les États-Unis.
Toutefois, il espère que cette annonce sera suivie d'une autre lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies à la fin du mois de septembre, où il y aura une réunion spécifique sur le sujet à la demande de la Jordanie.
Il a reconnu que l'aide du pays ibérique, qui a chuté pendant la crise économique, est loin de la moyenne des 18 dernières années.
Depuis 2000, la contribution de l'Espagne à l'Unrwa a totalisé 127 millions d'euros et, en 2017, l'aide espagnole à la Palestine s'est élevée à 12 millions d'euros, sans compter ceux qui sont acheminés par le biais de certains instruments européens.
Le chancelier a défendu avec acharnement l'entité et son travail auprès de plus de cinq millions de réfugiés palestiniens.
A son avis, les accusations des Etats-Unis, qualifiant l'Unrwa de corrompu et endoctrinant, sont aussi graves, voire plus graves, que la suppression des fonds.
Dans une déclaration publiée dimanche dernier, l'exécutif socialiste de Pedro Sánchez a qualifié de grave la décision de Washington de suspendre le financement de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.
Il a averti que la cessation des contributions monétaires à l'entité, décidée vendredi par le président Donald Trump, menace sérieusement la continuité des programmes essentiels dans des domaines tels que la santé, l'éducation et l'aide alimentaire.
Après avoir demandé à la Maison-Blanche de reconsidérer sa décision, l'administration Sanchez a rappelé que le financement de l'Unrwa par les États-Unis a été réduit à 60 millions de dollars au début de 2018.
Washington a été le plus grand donateur de l'agence pendant des décennies et a contribué 364 millions de dollars en 2017, selon les médias.
En janvier, cependant, elle a réduit sa contribution à 60 millions et a annoncé vendredi qu'elle mettait fin à toute aide à l'agence, qui fournit des services humanitaires, éducatifs et de santé à des millions de réfugiés dans les territoires palestiniens, en Jordanie, au Liban et en Syrie.
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