
le 15 June 2018
Le gouvernement polonais du parti réactionnaire et xénophobe PiS mène une politique visant à recomposer la société polonaise sur des bases cléricales et ethnicistes, sans d’ailleurs rencontrer sur ce point de protestations de l’UE. Les tentatives pour gommer la gauche et les communistes de l’histoire de la Pologne en font partie. La politique de décommunisation de toponymes est menée avec détermination, notamment dans les villes industrielles au passé ouvrier militant fort. C’est le cas de la ville minière de Sosnowiec en Silésie, ville natale d’Edward Gierek, dont le nom vient d’être effacé par la municipalité. Rappelons que les mineurs et les cheminots de Sosnowiec figurèrent parmi les fers de lance du mouvement ouvrier polonais, jusqu’à constituer une république ouvrière durant la révolution de 1905 (Republika Zagłębiowska).
Le PCF condamne fermement tout révisionnisme historique d’où qu’il vienne et condamne l’effacement de la mémoire ouvrière. Cette politique est aussi une insulte contre la mémoire ouvrière de France quand on sait le nombre d’ouvriers polonais qui sont venus travailler dans notre pays, singulièrement dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Le PCF exprime sa solidarité avec les mouvements et organisations de la gauche polonaise qui protestent contre cette politique et qui, à l’image du Parti communiste polonais, doivent faire face à une répression accrue. La fédération communiste du Pas-de-Calais a d’ores et déjà engagé plusieurs actions de solidarité concrète. Le PCF soutient la fédération du Pas-de-Calais.
source: http://international.pcf.fr/107040