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Par Manuel Vazquez de la Torre

Le Caire, 28 mars (Prensa Latina) Ce mois-ci, cela fera trois ans qu´a débuté la recrudescence de la guerre au Yémen depuis l´entrée dans le conflit d´une coalition, dirigée par l´Arabie Saoudite, favorable au président  Abd Rabbuh Mansur Hadi, et une solution pacifique ne semble pas en vue.


A la situation déjà compliquée, s´est ajouté cette semaine le lancement de sept missiles balistiques houtis vers plusieurs centres urbains saoudiens, acte qui, même s´il a provoqué une critique internationale généralisée, a compté sur un ample soutien au sein du peuple yéménite.

En effet, après avoir appris la nouvelle, plusieurs milliers de citoyens ont manifesté dans diverses villes du nord-est du Yémen, contrôlé par les houtis, en faveur du mouvement Ansar Allah.

Selon des sources locales, une partie du peuple yéménite a ainsi exprimé son rejet de trois années de bombardements intenses de la coalition menée par l´Arabie Saoudite.

« Mettez fin à vos attaques et nous stopperons nos missiles », a exprimé lors d´un acte public à Saná le président du Conseil Politique Supérieur houti, Saleh Ali al-Sammad, dans un message destiné aux autorités saoudiennes.

Selon des chiffres des Nations Unies, entre mars 2015 et décembre 2017, 62 pour cent des 5 500 civils décédés et des plus de neuf mille blessés au Yémen a été dû aux bombardements de cette coalition sur des zones résidentielles.

Mais l´effet le plus dévastateur de la guerre, c´est la population de la plus grande partie du pays qui en souffre.

Lors des trois dernières années, près de trois millions de personnes se sont retrouvées sans logement, et plus de 20 millions de yéménites (66 pour cent de la population) ont besoin d´une assistance humanitaire urgente, et ce selon les données de l´Office des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

Parmi-eux, toujours selon l´ONU, 18 millions souffrent de malnutrition, et 8 millions se trouvent au bord de la famine. Sans compter le fait qu´une grande partie de l´infrastructure nationale est détruite, ou partiellement inutilisable, ce qui nuit particulièrement aux services médicaux pratiquement inexistants à l´heure actuelle.

En conséquence des déplorables conditions de vies, en avril 2017, une épidémie de choléra s´est déclenchée, la plus importante jamais enregistrée selon l´ONG Oxfam, qui a ôté la vie à plus de deux mille personnes, dont à un grand nombre de femmes et enfants, principalement dans des zones contrôlées par les houtis d´Ansar Allah.

Ce mois-ci, les efforts pour poursuivre un dialogue de paix, entrepris par l´envoyé spéciale de l´ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, sont de nouveau restés sans suite, comme toutes les initiatives similaires antérieures.

« Les parties impliquées dans le conflit continuent d´opter pour un modèle de jeu politique destructif qui a mené le pays vers la destruction et une immense pauvreté », a déploré le diplomate britannique.

C´est ainsi que tout indique que la quatrième année suivant l´intervention militaire de la coalition dirigée par l´Arabie Saoudite ne sera pas témoin de la fin des hostilités. Ce qui aggravera encore plus la situation de celle qui a constitué la plus grave crise humanitaire du monde en 2017.

peo/lma/mv

source: http://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=880906:yemen-trois-ans-de-guerre-et-une-crise-humanitaire-interminable&opcion=pl-ver-noticia&catid=29&Itemid=101

Tag(s) : #moyen orient

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