CARACAS. — Des coopérants cubains qui prêtent leur service au sein de toutes les missions sociales au Venezuela ont fêté le 16 avril le 56e anniversaire de la déclaration du caractère socialiste de notre Révolution et les 14 ans de la naissance d'une des initiatives les plus belles dans l'histoire des peuples : la mission Barrio Adentro.
Le Dr Roberto Gonzalez Martin, responsable de la Mission médicale cubaine, a déclaré à la presse qu’il s’agit d’une tâche immense, à laquelle ont collaboré environ 135 000 spécialistes de la santé dans ce pays frère. « Il n'y rien de semblable dans le monde. Ce projet a été lancé par Fidel et Chavez, qui l’a inscrit au plan de la Patrie. »
« Lorsqu’on lit le plan de la Patrie, on comprend de ce que signifie un système unique dans un pays comme celui-ci, où il existe une prise en charge primaire, secondaire, des instituts et la médecine privée », signale le médecin.
« On se rend compte –parce que la population nous le dit, parce que cela apparaît dans les enquêtes et que les dirigeants de la Révolution nous le disent également – qu’il s’agit d’un miracle, de quelque chose de jamais vu en termes de solidarité »
Le Dr Gonzalez a précisé que « les Vénézuéliens sont de plus en plus nombreux à nous dire : "ma mère est hospitalisée dans une clinique, mais je ne peux plus payer, je n’ai plus d’argent, j’ai besoin que vous la soigniez". Nous l’avons prise en charge et nous l’avons soignée, si bien qu’ils sont désormais de plus en plus nombreux à nous remercier. C’est pour cela que je peux dire que la Révolution vénézuélienne est forte de toutes ses missions ».
Le responsable de la Mission n’oublie pas qu’en 2002 lorsque l’opposition a tenté de perpétrer un coup d’État contre le président Hugo Chavez, le peuple reconnaissant est descendu des collines de Caracas. Ce peuple n’avait jamais vu un médecin jusqu’à l’arrivée de la Révolution bolivarienne, il n’avait jamais connu de gouvernement préoccupé par ses problèmes. Il est descendu jusqu’au Palais présidentiel de Miraflores et ceux qui prétendaient faire un coup d’État ont dû battre en retraite.
Il n’oublie pas non plus qu’au début de Barrio Adentro, 57% de la population n’avait pas de couverture médicale. C’est ainsi qu’ont été jetées les bases des missions dans des zones de pauvreté extrême. « Ce fut une époque glorieuse, où nous avons soigné plus de 2 millions de personnes de plus que celles qui étaient déjà prises en charge », se souvient ce professionnel de la santé.
« Alors que la mission voyait le jour, le rêve fut de penser que le Venezuela, pays de plus de 32 millions d’habitants, approchait du jour où il parviendrait à 100 % de couverture en matière de soins primaires », souligne le Dr Roberto Gonzalez. Pour ce faire, il fallait beaucoup de ressources humaines : « La première chose que fit la Révolution, ce fut de former des spécialistes. Les médecins vénézuéliens sont nés aux côtés de nos coopérants. »
« Au début, nous étions les seuls professeurs, mais avec le temps, ce sont les médecins diplômés, devenus des spécialistes, qui forment les nouvelles générations avec notre soutien », ajoute-t-il.
Ce pays frère compte 22 000 médecins diplômés, dont 8 000 spécialistes. 32 000 sont en formation de premier cycle universitaire, afin de poursuivre l’œuvre de la Mission Barrio adentro.
L’objectif d’une couverture médicale à 100%, qui fera Venezuela le second pays au monde (après Cuba) à la mettre en place, n’est pas une fin en soi, comme l’explique le Dr Roberto, mais une voie à suivre pour perfectionner le travail en faveur du bien-être de l’être humain.