Le système d’entrées-sortie, premier volet du paquet dit «frontières intelligentes» qui vise à créer un fichier de tous les ressortissants des pays tiers titulaires de visa entrants et sortants du territoire de l’Union européenne dans l’objectif de mieux contrôler et lutter contre la criminalité et le terrorisme a été adoptée aujourd'hui par les membres de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) par 38 voix pour, 7 contre et une abstention.
(English version below)
La facilitation de la circulation aux frontières de l’UE, désormais transformée en meilleur contrôle des frontières est utilisé comme prétexte pour lutter contre l’immigration irrégulière en la liant à la lutte contre la criminalité et le terrorisme mais aussi, avec un système d’alerte automatique, comme instrument pour renvoyer ou expulser les migrants détectés comme irréguliers.
Toutes les données biométriques et alphanumériques ainsi enregistrées dans le SEE seraient accessibles aux Etats membres y compris leurs autorités répressives. Elles resteraient enregistrées pendant une durée allant de 2 à 4 ans, selon le texte adopté en LIBE, en violation de la vie privée des citoyens et même des droits des enfants car le système couvre tous les voyageurs dès l’âge de 12 ans ce qui est une grande première et donc un dangereux précédent.
S'exprimant après le vote, la shadow de la GUE / NGL Marie-Christine Vergiat a déclaré:
«Ce texte avéré dangereux pour les droits fondamentaux de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants et créer une présomption d’irrégularité y compris sur des personnes vulnérables au seul motif qu’ils n’auront pas rempli des obligations administratives. C’est une usine à gaz dont on est loin d’appréhender la portée.»
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The European commission’s “Smart Borders” system violates human rights and the privacy of citizens
The Entry-Exit system (EES), the first component of the "smart borders" package, which aims to create a register of all third-country nationals holding visas entering and leaving the European Union with a view to better monitoring borders and fight against crime and terrorism was adopted today by the members of the Committee on civil liberties, justice and Home Affairs (LIBE) by 38 votes in favour, 7 against and one abstention.
Facilitation of EU border traffic, now transformed into better border control, is being used as a pretext to tackle irregular immigration by linking it to the fight against crime and terrorism, but also as an instrument to return or expel migrants detected as irregular.
All the biometric and alphanumeric data thus recorded in the EES would be accessible to the Member States, including their law enforcement authorities. They would remain registered for a period of 2 to 4 years, according to the text adopted in LIBE, in violation of the privacy of citizens and even the rights of children as the system covers all travellers from the age of 12 - setting a dangerous precedent.
S'Speaking after the vote, the GUE / NGL MEP Marie-Christine Vergiat said:
"This text has proved to be dangerous for the human rights of thousands of men, women and children and creates a presumption of irregularity, including on vulnerable persons, simply because they have not fulfilled administrative obligations. It is a conundrum whose scope is far from being understood.” »
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