
DANS le but de renforcer l’amitié entre les peuples de Cuba et d’Haïti, une vingtaine de jeunes Haïtiens ont visité notre pays du 4 au 11 janvier dans le cadre de la 4e Brigade de solidarité et de travail volontaire Anténor Firmin.
Hébergés au Campement international Julio Antonio Mella, dans la commune de Caimito, province d’Artemisa, ces jeunes, dont plusieurs en provenance du Centre d’études diplomatiques de Port-au-Prince, la capitale, ont pris part à des journées de travail bénévole dans l’agriculture, ainsi qu’à des conférences et des ateliers sur la vie à Cuba et la construction du socialisme, ainsi qu’à des visites de lieux historiques, culturels, d’éducation et d’intérêt social, et des rencontres avec des dirigeants d’organisations de jeunesses et communautaires.
Cette brigade de solidarité porte le nom d’Anténor Firmin (1850-1911) en l’honneur du patriote haïtien, anthropologue, homme politique et intellectuel qui entretint des liens d’amitié avec le héros national cubain José Marti et lutta contre la discrimination et les inégalités sociales.
Dans ses déclarations à la presse, le coordinateur du groupe, Rosana Guercy, s’est déclaré très ému et fier de faire partie pour la troisième fois de cette brigade, et il a qualifié le gouvernement et le peuple cubains de grands amis d’Haïti.
Il a expliqué que chaque soir, les membres de la brigade organisent une discussion sur le programme de la journée, une initiative qu’il a qualifiée de très enrichissante. Il s’est également félicité des débats et des rencontres animés par des professeurs cubains.
« Cuba est un pays frère qui a prouvé sa solidarité de longue date avec notre pays, notamment en accueillant de nombreux jeunes Haïtiens dans ses universités et en nous permettant de bénéficier de ses programmes d’assistance en matière de santé. Nous n’oublierons jamais l’aide médicale dépêchée pour venir en aide aux victimes du séisme de 2010, pour lutter contre la grave épidémie de choléra qui s’ensuivit, et, plus récemment, l’aide aux victimes de l’ouragan Matthew », a-t-il ajouté.
Plus loin, il a formé des vœux pour un renforcement des relations entre les gouvernements des deux pays. « Nos peuples partagent une histoire commune de lutte en faveur de leur souveraineté nationale et contre la colonisation impérialiste. Ces brigades solidaires prouvent que nos deux pays continueront de travailler unis », a-t-il souligné.
Pour sa part, sa collègue Guervil Ludmelove, âgée de 20 ans, a fait part à Granma international de son désir de revenir à Cuba, un voyage qui, a-t-elle dit, « a renforcé mon optimisme et mes convictions quant à l’avenir. Je reviendrai avec d’autres amis pour leur faire partager ces expériences inoubliables ».
Elle a profité de notre entretien pour nous lire certaines phrases marquantes prononcées par le leader de la Révolution Fidel Castro, dont elle s’est engagée à suivre l’héritage qui, a-t-elle dit, est valable pour les pays d’Amérique latine et du monde.
Elle s’est dite ravie de son séjour, où elle a pu assister à la revue militaire et au défilé sur la Place de la Révolution de La Havane, organisé à l’occasion du 60e anniversaire du soulèvement de la ville de Santiago de Cuba, du débarquement des membres de l’expédition du yacht Granma, de la Journée des Forces armées révolutionnaires, en hommage au leader de la Révolution Fidel Castro et à la jeunesse cubaine.
Guervil Ludmelove a fait l’éloge de la coopération désintéressée de Cuba envers d’autres peuples du monde, dont Haïti, « une solidarité qui bénéficie à des millions de personnes ».
Et d’ajouter : « Il est bon que de plus en plus de gens viennent dans cette île pour découvrir la réalité d’un pays tranquille, sûr et très accueillant ».
Pour sa part, Elmorin Jamerson, 20 ans, a fait la connaissance de médecins cubains à Port-au-Prince, où il réside. Un jour où il était atteint d’une forte fièvre, il a été conduit par sa famille à un hôpital encadré par des médecins cubains. Il dit n’avoir pas oublié les égards et les attentions dont il a été entouré.
À partir de ce jour-là, il a continué de fréquenter les médecins cubains, qui lui ont parlé d’une société où l’éducation et les services de santé sont gratuits. C’est ce qui l’a motivé à rejoindre la Brigade Anénor Firmin. Il est persuadé qu’un changement s’impose dans son pays, et il se dit prêt à y contribuer.