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Le don de faire l’impossible

Avec une conviction absolue, Fidel affirma en 1993 que « la science et les productions de la science doivent occuper un jour la première place de l’économie nationale

Auteur: Orfilio Pelaez | informacion@granma.cu

15 août 2016 20:08:19

Au-delà d’avoir choisi cette date à partir de 1990 pour célébrer la Journée de la Science cubaine, en hommage au propos de Fidel, le 15 janvier 1960, ce qui a marqué dans ce discours historique fut la vision stratégique audacieuse de Fidel sur le rôle de la science et de la technologie dans le développement du pays.

En prenant la parole ce jour-là à l’occasion du 20e anniversaire de la Société de spéléologie, qui eut lieu à l’amphithéâtre de l’actuel siège de l’académie des Sciences, le leader de la Révolution cubaine naissance affirmait : « L’avenir de notre Patrie doit être nécessairement un avenir d’hommes de science, d’hommes de pensée, car c’est précisément ce que nous semons le plus ; ce que nous semons le plus, ce sont des opportunités pour l’intelligence. »

Cette phrase prophétique fut prononcée alors qu’il y avait encore plus de 20% d’analphabètes, qu’il existait un nombre insignifiant de centres de recherche, que l’exil des professionnels vers l’étranger commençait et que le nombre de professeurs et d’instituteurs était loin de pouvoir soutenir cette proposition que nombreux considéraient comme inaccessible. Parallèlement, la politique hostile du gouvernement des États-Unis se renforçait.

Seul un homme avec la vision de Fidel, décidé à regarder l’avenir comme quelque chose d’immédiat, doté d’une confiance illimitée dans les possibilités de l’être humain, et totalement convaincu que sans la maîtrise de la science, il était impossible d’aspirer au progrès économique et social, pouvait placer ce secteur parmi les priorités du gouvernement révolutionnaire, au milieu d’un contexte aussi défavorable.

Sous son attention permanente, de nouveaux centres de recherches furent créés, en privilégiant l’étude des ressources naturelles et la prestation de services importants. La multiplication des institutions et la formation massive de spécialistes dans les branches du savoir les plus variées marquèrent le début de l’œuvre colossale qu’est devenue aujourd’hui la science cubaine, une partie indispensable de notre patrimoine culturel.

En fait, aucune discipline n’échappa aux préoccupations du commandant en chef. Peu a été dit, par exemple, sur le fait qu’il fut le promoteur des applications de la météorologie dans l’agriculture et de la création d’un réseau pluviométrique qui couvrirait tout l’archipel afin de connaître avec une plus grande précision la distribution spatiale et saisonnière des précipitations et de mettre ces données à la disposition des nouveaux plans agricoles en cours.

Sa préoccupation pour les problèmes environnementaux de la planète fut un sujet récurrent dans nombre de ses discours et de ses écrits. Il suffit de mentionner sa mémorable déclaration au Sommet de Rio, en 1992, au cours de laquelle il avertit qu’une importante espèce biologique est en danger d’extinction du fait de la rapide et progressive disparition de ses conditions naturelles de vie : l’Homme.

À l’initiative de la création du Centre national de recherches scientifiques, le 1er juillet 1965, Fidel conçut cette institution comme la maison-mère d’où surgiraient plus tard d’autres centres scientifiques d’excellence. C’est là que fut formé le personnel qui allait travailler ensuite au Centre national de santé agricole, au Centre d’ingénierie et de biotechnologie, au Centre d’immuno-essai et au Centre de neurosciences, pour n’en citer que quelques-unes.

Durant les années les plus dures de la période spéciale, Fidel souligna plus d’une fois son concept fondamental sur le fait que la survie de la Révolution et du socialisme, la préservation de notre indépendance dépendaient essentiellement de la science et de la technique.

Avec une conviction absolue, Fidel affirmerait également en 1993 que « la science et les productions de la science doivent occuper un jour la première place de l’économie nationale, car au vu de nos faibles ressources, principalement des ressources énergétiques dont nous disposons, nous devons développer les productions de l’intelligence. C’est notre place dans le monde, nous n’en aurons pas d’autre… »

Ce qui précède confirma la décision d’encourager le développement de la biotechnologie et d’accorder la priorité une industrie si prometteuse, alors que précisément le pays devait faire face aux difficultés les plus sévères dérivées de la disparition de l’Union soviétique et du camp socialiste en Europe, ainsi qu’au renforcement du blocus des États-Unis.

Le Dr Agustin Lage raconte que lorsque le leader de la Révolution effectua une visite en septembre 1989 au petit laboratoire de l’Institut national d’oncologie et de radiologie, où un petit groupe de chercheurs avait obtenu les premiers anticorps monoclonaux produits dans le pays, il leur demanda quelle était l’entreprise mondiale leader dans cette ligne et combien elle produisait.

Après avoir entendu la réponse, la deuxième question de Fidel fut : « Et vous ne pensez pas leur faire de la concurrence ? »

Ainsi fut l’empreinte permanente de Fidel dans le développement de la science à Cuba.

À travers son discours et son optimisme proverbial, il encouragea nos chercheurs par son exemple à surmonter les plus grands obstacles et à ne jamais renoncer à faire du rêve le plus utopique une réalité.

source: http://fr.granma.cu/cuba/2016-08-15/le-don-de-faire-limpossible

Tag(s) : #cuba

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