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Aux armes… par amour

« LUTTER pour la paix est le devoir le plus sacré de tous les êtres humains » • Cependant, cette lutte peut parfois passer par les armes, comme l’avait compris très tôt José Marti, pour qui l’amour de la Patrie, c’est « la haine invincible envers celui qui l’opprime et la rancœur éternelle envers ceux qui l’attaquent ».


Auteur: Karina Marrón González | karina@granma.cu
15 août 2016 18:08:11


« LUTTER pour la paix est le devoir le plus sacré de tous les êtres humains ». Cependant, cette lutte peut parfois passer par les armes, comme l’avait compris très tôt José Marti, pour qui l’amour de la Patrie, c’est « la haine invincible envers celui qui l’opprime et la rancœur éternelle envers ceux qui l’attaquent ». Et pour cet amour la guerre devient parfois nécessaire.


Pour Fidel, la défense de la Patrie a été une constante pendant toute sa vie. Cet idée est reflétée dans ses actions et dans ses propos, lorsqu’il signalait que « […] la défense du pays n’est pas un phénomène exclusivement militaire. C’est avant tout un ensemble de mesures de nature politique et économique appelées à créer les conditions nécessaires pour faire face à tous les dangers et remporter la victoire […] ».


À son époque d’étudiant, la Fédération étudiante universitaire lui servit de tranchée, et c’est à travers cette organisation qu’il mena son combat contre les corrompus. Vint ensuite l’affrontement depuis les rangs du Parti orthodoxe. Mais lorsque le putsch de Fulgencio Batista ferma la voie à toute issue politique, les armes furent le seul moyen de se frayer un passage pour mettre un terme à l’opprobre dans lequel languissait la nation.


Le 26 juillet 1953 fut la première preuve des sacrifices que Fidel et les jeunes de sa génération étaient prêts à consentir par amour pour leur pays. Ni la prison, ni les avatars de l’exil ne parvinrent à affaiblir leur détermination. L’idéal était beaucoup plus élevé que les épreuves, à tel point que même les événements d’Alegria de Pio ne purent ébranler l’ardeur de leurs convictions. Le 18 décembre 1956, avec à peine 12 hommes, sept fusils et contre une force de 80 000 soldats bien équipée en armes modernes, Fidel ratifiait ses certitudes en la victoire. Tel était le pouvoir de cet amour.


L’histoire de Cuba est pétrie de récits d’hommes et de femmes de paix que l’engagement envers le destin de la Patrie a contraint à emprunter la voie de la lutte armée. Des gens simples qui en vertu de cette affection ancestrale sont devenus de grande généraux qui ont mené les Cubains à la victoire. Fidel fut l’un d’entre eux.


La lutte dans la Sierra Maestra l’a confirmé comme un leader, non seulement au plan politique, mais elle a mis en avant ses dons de stratège militaire, permettant aux révolutionnaires d’arrêter dans sa lancée la sanglante offensive de l’armée de la tyrannie et de conduire à la victoire un groupe d’hommes pourtant en désavantage numérique, moins bien armés que leurs ennemis et sans expérience de la guerre.


Or, le 1er janvier 1959 n’a marqué qu’un changement dans la manière dont il fallait défendre la Patrie.


Une fois conquise la véritable indépendance, la lutte serait cette fois pour préserver la souveraineté, celle qui permettrait de décider des destinées du pays et de construire enfin une nation avec tous et pour le bien de tous.


Fidel comprit comme personne


d’autre qu’il n’y a pas d’armée plus puissante que le peuple. En particulier un peuple comme le peuple cubain qui, aussi bien dans les villes que dans les montagnes, avait consenti d’énormes sacrifices pour la liberté.


Seul le peuple pouvait assurer la sauvegarde de cette conquête si précieuse et si chère. C’est pourquoi, depuis les premiers moments la responsabilité de défendre le pays échut à ces hommes et femmes humbles, qu’ils soient organisés en milices pour nettoyer les montagnes des bandits, payés et armés depuis l’étranger, qui terrorisaient les populations paysannes, ou membres de la naissante armée de la Révolution et des organes de sécurité de l’État, ou au sein des Comités de défense de la Révolution, ou encore dans les tranchées contre l’invasion de Playa Giron ou pendant les journées de la Crise d’Octobre.


Cette conception est celle qui perdure aujourd’hui, au point d’être devenue une loi. Parce que chaque Cubain a le droit de lutter pour son pays et de le protéger contre ceux qui lui veulent du mal. Un espace où la femme se trouve en première ligne, depuis les Marianas de la Sierra Maestra jusqu’au bataillon de la Brigade de la Frontière.


Fidel a consacré à la défense de la Patrie, sur tous les fronts, une partie essentielle de sa vie, aux côtés du peuple, son meilleur allié, dans lequel il a placé toute sa confiance et sa force. Et tout cela pour la paix.


Si en tant que stratège, son intelligence, sa planification et sa conduite des troupes lui ont permis de battre les mercenaires en 1961 ; s’il a brillé comme chef d’État lors de la Crise d’Octobre 1962, comme le


signalait le Che, on peut affirmer également que ses batailles dans la défense de Cuba durant l’Opération vérité, à l’ONU, ou ses avertissements au peuple contre les dangers qui nous menaçaient à chaque moment de la vie du pays n’en furent pas moins importantes.


Ce leadership essentiel s’est également manifesté dans les victoires remportées sur le plan militaire par cette petite Île en butte aux attaques pirates, aux sabotages, aux blocus et aux éternelles campagnes médiatiques. Chaque dénonciation face au monde était un moyen de dire que Cuba ne cherchait pas l’affrontement, mais le respect de sa décision souveraine de construire le socialisme. Par contre, s’il le fallait, nous n’hésiterions pas à sacrifier notre propre vie.


Fidel n’a jamais cessé de lutter pour Cuba, et il le fait encore aujourd’hui, dans le domaine des idées. Il le fait éternellement par amour pour cette terre, pour la paix et pour le meilleur de l’être humain.

source:http://fr.granma.cu/cuba/2016-08-15/aux-armes-par-amour

Tag(s) : #cuba

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