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Appel du 1er Mai  du PADS

PARTI ALGÉRIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME

1er mai 2016: mobilisation et union des travailleurs et des peuples contre les offensives anti-ouvrières et antipopulaires de la bourgeoisie et de l'impérialisme

Ce premier mai 2016, journée de lutte et de solidarité internationale des exploités et des opprimés, le prolétariat, l'ensemble des travailleurs et des couches sociales populaires, sont appelés dans chaque pays et à l’échelle mondiale à manifester leur action unie contre l’exploitation capitaliste et les ingérences militaires des puissances impérialistes. La bourgeoisie poursuit partout et simultanément, dans les pays impérialistes dominants comme dans les pays dominés, ses attaques féroces contre les conquêtes et les droits sociaux arrachés de haute lutte, contre la souveraineté des peuples.

Les agressions militaires violentes des Etats impérialistes directes ou indirectes, par l'intermédiaire de forces réactionnaires internes, chauvines, fascistes, obscurantistes, les rivalités qui opposent entre elles les puissances impérialistes pour le partage du monde, ont plongé de nombreux peuples dans un désastre humanitaire inouï, en Libye, Syrie, Yémen, Afghanistan, Ukraine, etc.

La bourgeoisie impérialiste encourage ou suscite partout les haines ethniques, raciales ou religieuses pour diviser ses victimes et retarder leur union contre sa domination. A l'extérieur elle soutient les groupes terroristes fascistes et obscurantistes pour faire tomber les régimes qui lui déplaisent et s'emparer des zones de pétrole et de gaz. Chez elle, elle manipule l’action de ces mêmes groupes pour répandre la peur, la méfiance et les divisions au sein des exploités de toutes origines confessionnelles ou nationales. Elle exploite leurs crimes pour justifier l’instauration de législations soi-disant anti-terroristes et d’un système de surveillance de masse hautement sophistiqué. Le but caché de toutes ces opérations et ces mesures est de pouvoir réprimer tout mouvement populaire d’envergure et uni dirigé contre sa domination.

Malgré ses manoeuvres, les travailleurs se battent et résistent pour mettre en échec ses plans anti-sociaux.

Les assauts anti-ouvriers et les ingérences extérieures expriment l'aggravation des contradictions internes qui minent le système capitaliste. Ce système butte sur les difficultés à maintenir le taux de profit à un niveau élevé. Pour le faire remonter, le Capital applique dans chaque pays une même stratégie : augmentation des heures ou des cadences de travail, réduction des salaires et allocations, liquidation des droits sociaux, recul de l'âge de départ à la retraite, hausse des impôts frappant les classes populaires et baisse de ceux des capitalistes et des plus riches, aides et subventions généreusement octroyées à ces derniers, liquidation de toute barrière à la libre circulation des capitaux à la recherche de hauts taux de profit, etc.

Ni Rebrab ni Haddad

Dans notre pays, les valets des différentes bandes de la bourgeoisie algérienne orchestrent une campagne politique pour enrôler les travailleurs dans leurs querelles internes. Une lutte sans merci oppose des bandes rivales dans les appareils d'Etat et en dehors, chacune d'elle sollicitant l'appui de telle ou telle puissance impérialiste. Le seul enjeu de cette lutte est la prise en main du gouvernail afin d’accaparer les plus beaux morceaux des richesses produites par la classe ouvrière et les couches laborieuses et notamment les richesses pétrolières et gazières.

Les travailleurs n'ont pas à choisir entre une bande d'affairistes et d'exploiteurs contre une autre, entre celles qui ont créé Rebrab et se servent de lui depuis 25 ans et celles qui ont placé Haddad sur le devant de la scène. Toutes se valent. Elle n’ont prospéré que grâce au pillage des biens de la nation avec la complicité de leurs protecteurs et associés dans l’Etat. Toutes sont étroitement liées à des puissances impérialistes auxquelles elles ont confié la protection de l'argent qu'elles ont volé au peuple, placé dans les banques et transformé en biens immobiliers dans les quartiers chics de Paris ou d'ailleurs.

La banqueroute financière prédite n'est pas inévitable

Les valets de la bourgeoisie agitent les conséquences de la chute du prix du pétrole en présentant la situation de façon à faire peur aux travailleurs.

Ils se servent de ce prétexte pour lancer une nouvelle et brutale offensive contre leurs revenus et leurs conquêtes sociales. La dépréciation du dinar de plus de 25% a diminué le pouvoir d’achat des travailleurs. Des fractions entières de travailleurs, de retraités, de petits paysans ont été plongées dans une misère insupportable par suite du gel des salaires à de bas niveaux, de la hausse des impôts locaux, de l'augmentation du prix de l'électricité et du gaz, de celle des carburants qui a provoqué la hausse des tickets de transports, et de bien d'autres mesures iniques. A l'opposé, les plus riches, les fraudeurs du fisc, les patrons qui ne déclarent pas leurs employés à la sécurité sociale continuent à amasser des montagnes d'argent dans leurs chambres blindées. Le gouvernement les gave de nouveaux cadeaux fiscaux et de bonifications. Tout cela soi-disant pour stimuler les investissements.

En vérité, malgré la baisse du prix du pétrole, les recettes d’exportation et les 130 milliards de dollars restant de réserve de change permettent de faire face à l'achat des biens alimentaires, des médicaments et des pièces indispensables au fonctionnement de l'appareil de production et à une véritable relance industrielle. L’argent du pétrole doit servir exclusivement au développement de la production matérielle, à la protection du pouvoir d’achat des masses populaires. Pas un dollar, pas un euro ne doit servir à importer des biens superflus consommés par les classes aisées ou à alimenter la fuite des devises. La construction de logements pour les travailleurs et les couches sociales modestes, l’amélioration des services publics de santé et des réseaux de transports publics collectifs doivent être une priorité.

L'alternative populaire révolutionnaire est possible

Les mesures indispensables pour éviter la banqueroute ne peuvent être prises que par un régime radicalement différent. Il ne s’agit pas de se laisser entraîner dans le faux débat du remplacement de Bouteflika par Benflis, de Hadj Moussa par Moussa Hadj. Ceux qui orientent la lutte politique sur cette voie ne cherchent qu'à sauver les "acquis" accumulés par la bourgeoisie en sacrifiant les hommes qui se sont discrédités après l'avoir servie. Il s’agit au contraire de se battre pour abolir la domination de la bourgeoisie et instaurer un régime dirigé par la classe ouvrière et ses alliés. Ce changement profond de régime est la seule alternative pour préserver et satisfaire les intérêts et les aspirations des travailleurs et des masses populaires à une vie digne et à l’abri de la misère et des inégalités sociales, et pour reprendre la marche vers le développement. Il s’agit de préparer la bataille pour une société débarrassée de l’exploitation de classe. Une société socialiste où il n’existera plus de minorité parasitaire qui possède tout grâce à l’appropriation des fruits du travail de la majorité qui ne possède rien exceptée sa force de travail.

Union et mobilisation des travailleurs et des masses populaires

Ouvriers exploités, salariés de la fonction publique, enseignants et employés confinés dans le statut d’éternels contractuels jetables à tout moment, jeunes à la recherche d'un emploi, petits fellah, artisans vivant du seul fruit de votre travail, cadres honnêtes, battez vous et continuez à vous battre pour faire valoir vos revendications et vos droits sociaux. Battez vous pour reconquérir le droit de manifester dans les rues le 1er Mai, journée internationale de lutte et de solidarité de la classe ouvrière mondiale! Renforcez vos liens de solidarité avec les travailleurs dans le monde. Luttez pour abolir la loi sur les partis qui empêche la création de véritables partis exprimant les intérêts des masses laborieuse. Exigez l'abrogation des lois et règlements qui entravent l'action syndicale et les grèves.

N'écoutez pas ceux qui appellent à la préservation de la “cohésion sociale”, nécessaire selon eux pour faire front aux risques de faillite financière et aux menaces étrangères. Aucune “cohésion sociale” n'est possible entre les exploités et leurs exploiteurs. Le seul front capable de mettre en échec les menaces internes et externes est le front de la classe ouvrière et de ses alliés. Ces affairistes, ces exploiteurs s'entendent bien avec les puissances impérialistes, avec les monarchies du Golfe pour exploiter ensemble les travailleurs et s'emparer des richesses du pays. Neutralisez ceux qui utilisent la religion pour détourner votre attention des plans concoctés contre vos droits sociaux et vos aspirations. Isolez ceux qui incitent au séparatisme et ceux qui provoquent par leur sectarisme les minorités culturelles pour vous pousser à vous affronter les uns contre les autres à la grande joie de vos exploiteurs.

La clé pour réaliser un front populaire contre les plans de la bourgeoisie et de l'impérialisme est l'édification d'un parti communiste qui regroupe les travailleurs d'avant-garde, coordonne, oriente et dirige les luttes économiques, sociales et politiques. C'est la clé pour changer de pouvoir dans la voie de l’instauration de la propriété sociale des moyens de production, d’une planification démocratique et scientifique, au service de la satisfaction des aspirations des travailleurs, de l'élimination de l'exploitation de classe, des inégalités sociales et de la paupérisation.

Vive l’internationalisme prolétarien!

Prolétaires de tous les pays et peuples opprimés unissez-vous!

PADS

27 avril 2016

source:http://www.solidnet.org/algeria-algerian-party-for-democracy-and-socialism/pads-appel-du-1er-mai-du-pads-fr

Tag(s) : #afrique

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