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le 19 avril 2016
Depuis le 11 avril en Côte d’Ivoire, la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire) a lancé un mot d’ordre de grève étudiante de 72 heures pour exiger de meilleures conditions d’études. Cette grève a été lancée principalement pour protester contre la décision autoritaire du gouvernement de déplacer les étudiants des cités universitaires afin d’accueillir les athlètes qui participeront aux Jeux de la Francophonie de 2017 à Abidjan. Le mouvement de protestation a été fortement réprimé, avec 15 blessés et 30 étudiants arrêtés dont le Secrétaire Général de la FESCI Assi Fulgence. Ces étudiants ont été transférés dans la nuit du 13 avril 2016 à la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan), rejoignant ainsi dans les geôles d’Abidjan d’autres étudiants (5 militants de l’organisation AGEECI) qui y croupissent depuis 6 mois sans être juger.
Si les raisons évoquées à ces arrestations seraient des troubles à l’ordre public, la réalité est tout autre. D’abord il leur est reproché d’avoir lancé le mot d’ordre le 11 avril, date anniversaire de la reddition de l’ancien président Laurent Gbagbo, mais surtout d’avoir violé la mesure d’interdiction qui frappe les organisations syndicales depuis le mois de novembre 2015. Pour un gouvernement libre et démocratique à la tête d’un pays qui aspire au développement, la priorité devrait être la création d’un cadre propice pour une meilleure formation de sa jeunesse. Mais le gouvernement ivoirien opte pour la mise à la rue de milliers d’étudiants. Il décide ainsi de précariser davantage les conditions de vie et d’étude de ses étudiants au profit des délégations des Jeux de la Francophonie du 21 au 30 juillet 2017.
L’Union des Etudiants Communistes se demande si c’est réellement pour les Jeux de Francophonie que plus de 7.000 étudiants ivoiriens seront à la rue, ou s’il faut chercher les raisons ailleurs. Une des raisons de ce déplacement forcé de la population estudiantine est aussi d’éviter une forte concentration d’étudiants dans un espace comme les cités-U en vue de faciliter l’application des politiques impopulaires à venir. L’UEC condamne les violences policières, l’arrestation du Secrétaire Général de la FESCI et demande sa libération immédiate ainsi que la libération de tous les étudiants détenus jusqu’à ce jour. L’UEC soutient les luttes des étudiants ivoiriens pour l’amélioration de leurs conditions de vie et d’études.
source: http://www.etudiants-communistes.org/node/12847