Depuis six semaines, les forces de sécurité turques mènent des opérations militaires très dures qui touchent de nombreuses villes de la partie kurde de son territoire dont Sur, Diyarbakir ou encore Cizre.
La ville de Cizre est sous le coup d'un nouveau couvre-feu depuis le 14 décembre et 100.000 de ses 120.000 résidents auraient fui selon les ONG.
Plus de 100 civils dont de nombreux enfants auraient perdu la vie dans ces affrontements qui durent en réalité depuis le mois de juillet (67 depuis le mois de décembre).
Depuis le 23 janvier, 28 personnes sont bloquées dans la cave d'un bâtiment, dont un Député HDP et le co-Maire de la ville. 6 seraient d'ores et déjà décédées et plusieurs se trouveraient dans un état critique.
Les corbillards et même les ambulances ne peuvent pas accéder au bâtiment, la dernière tentative s'étant soldée par des rafales de balles contre le véhicule.
En protestation et solidarité, 3 Députés HDP ont entamé une grève de la faim depuis ce 27 janvier.
Le Premier Ministre, Mr Ahmet Davutoğlu a répondu en affirmant aujourd'hui que les opérations devraient s'achever "dans les prochains jours" après avoir "nettoyé toutes les rues du PKK". Ces propos sont pour le moins étonnants dans la bouche du chef d'un gouvernement.
Alors même qu'il prétend lutter contre le terrorisme, ce sont des populations civiles qui devraient être protégées qui sont prises en otage et payent un tribu lourd. Il y a urgence à faire pression sur les autorités turques pour qu'elles respectent au moins les normes internationales en matière de droit humanitaire. Il est temps de les ramener à la raison.
source: http://13.pcf.fr/81951