Je vais étudier à Cuba…

Auteur: Yenia Silva Correa | informacion@granma.cu

Auteur: Yenia Silva Correa | informacion@granma.cu

10 décembre 2015 14:12:57

À la lecture de son nom de famille, on sait immédiatement que son père n'est pas cubain. Il le confirme ensuite dans une conversation : « Mon père est du Zimbabwe. Il a connu ma mère alors qu’il était étudiant ici. »

Cela pourrait être l’une des nombreuses histoires de jeunes étrangers qui sont venus faire des études supérieures dans des institutions cubaines, dans lesquelles plus de 60 000 ont obtenu leur diplôme.

De tradition, le nombre de jeunes Africains et Latino-américains, qui ont fait leur licence dans l’Île, a toujours été important – pays avec les gouvernements desquels Cuba a maintenu des liens historiques. Ce sont précisément vers ces régions où le ministère de l'Éducation supérieure (MES) exporte ses services universitaires, mais ce ne sont pas les seules.

« Le continent qui fait appel le plus à nos services, c’est l'Afrique et en particulier l'Angola », affirme le Dr en Sciences, Mario Ares Sanchez, directeur des Services d’exportations du MES. « Nous nous adressons également à l'Amérique latine et aux Caraïbes. Nous accueillons aujourd'hui beaucoup d'étudiants d’Équateur qui suivent plusieurs types de cours, depuis la licence jusqu’au 3e cycle. Dans le cas de l'Asie, il s’agit de la Chine et du Viet Nam », indique-t-il.

Des élèves d'autres secteurs géographiques comme l’Amérique du Nord et l'Europe optent aussi pour les différentes modalités d'étude offertes par les universités cubaines, bien que dans ces cas-là le principal intérêt soient les cours d'Espagnol pour étrangers, avec un nombre important d'étudiants canadiens.

Ernesto Carvajal Moreno, spécialiste de la commercialisation et du marketing du Département des exportations du MES, signale que dans ce sens « l’Amérique du Nord a aussi un impact, du fait des échanges universitaires entre les États-Unis et Cuba ».

NOTRE ATOUT : LA QUALITÉ

Les étrangers qui étudient aujourd'hui dans des universités cubaines effectuent leur formation, grâce à un financement de leurs gouvernements, avec lesquels des accords sont signés, ou en payant eux-mêmes leurs frais d’inscription et d’études, soit par le biais d’un contrat personnel avec l'université, soit avec l'institution dans laquelle ils souhaitent étudier.

Ces jeunes peuvent ainsi découvrir de première main la réalité cubaine, apprendre une langue en immersion totale et recevoir une formation aux standards de qualité élevés.

« Les carrières que nous offrons en tant que services universitaires internationaux doivent être accréditées par l'Assemblée d'accréditation nationale (organe qui veille à la qualité de l'Enseignement supérieur à Cuba). Dans le cas des 3e cycles, également. Les masters et les doctorats ont un excellent niveau de qualité, reconnu par les standards internationaux », affirme le Dr Ares Sanchez.

Les services proposés en licence comportent des cours de courte durée, des stages et des carrières complètes dans la majorité des universités où il existe des programmes accrédités. Toutefois, il est important que l'étudiant connaisse à l’avance quelles sont les licences qui ont obtenu le label d'excellence et la certification.

Ces derniers mois, l’Équateur a augmenté le nombre d'étudiants de 3e cycle, et dépasse l'Angola, les États-Unis et la Chine qui étaient les principaux émetteurs. Dans le cas des étudiants de 3e cycle des États-Unis, l'augmentation se produit à partir de cet échange universitaire, nous indique Ernesto Carvajal.

JE VEUX ÊTRE INGÉNIEUR

Quand je demande à mes interlocuteurs quelles sont les carrières les plus demandées en ce moment, la réponse ne se fait pas attendre.

« En général, le plus grand nombre de demandes concerne l'administration et la gestion d'entreprises, Dans notre cas, il n'existe pas la carrière de Gestion d'entreprises, mais nous avons Économie, avec une formation beaucoup plus intégrale que comprend la gestion d'entreprise, » signale le spécialiste de commercialisation et de marketing.

« L'Ingénierie industrielle est une autre des carrières très liée à ce sujet. À la fin de ses études, un ingénieur industriel est formé pour diriger tout processus dans les différents secteurs de l'économie », poursuit Ernesto Carvajal.

Sont également demandées les différentes carrières étudiées dans le pays : la médecine vétérinaire et la zootechnie, le droit, les sciences informatiques et les sciences pédagogiques.

Comme dans toutes les universités, il y a des conditions d'admission. Les non-hispanophones doivent passer obligatoirement une année préparatoire d'espagnol. Une possibilité offerte également aux hispanophones qui le souhaitent ou demandée par les organismes qui financent les études. Par ailleurs, le diplôme de fin d’études secondaires est exigé.

Sans aucun doute, la présence d’étudiants étrangers est une force du point de vue universitaire, parce qu’« il nous donne une dimension nouvelle qui contribue à la formation intégrale des jeunes » et élève le prestige international des universités cubaines », conclut Mario Ares Sanchez.

source:http://fr.granma.cu/cuba/2015-12-10/je-vais-etudier-a-cuba