Publié le 8 décembre 2015 par administrateur
Les attaques qui ont frappé la capitale sont terribles. Nous pensons aux victimes, à leur famille, à tous ceux qui dans leur chair, dans leur tête ont vécu ces actes de barbarie.
Toutefois, le recueillement pour nos morts et nos blessés ne doit en aucun cas nous exonérer d’une introspection sur la responsabilité de la France dans ce drame.
L’état d’urgence, c’est un recul des libertés individuelles et collectives.
Ce dont la France a besoin, c’est de plus de démocratie, de liberté, d’égalité, de fraternité et surtout reconstruire une réelle laïcité.
De concessions en concessions, on recule sur les principes républicains, on remet en cause les valeurs fondatrices de notre pays, celles de 1789, de la Commune, du C.N.R.
Pourquoi parler de guerre quand les pays occidentaux portent une lourde responsabilité en Irak, en Afghanistan, en Libye…, quand ils sèment le chaos, la misère, l’obscurantisme. Derrière ces agressions il y a un champ de ruines qui nourrit le flot des migrants vers l’Europe privant ce qu’il reste de ces pays, de ses forces vives.
Les attentats qui ont frappé la France et d’autres pays d’Europe sont le fruit de ces interventions.
Jusqu’à quand les gouvernements de l’OTAN vont-ils laisser financer les assassins, vont-ils continuer à entretenir d’honorables rapports avec les pays qui financent ces fanatiques, qu’ils soient djiadistes ou frères musulmans. Je veux parler du Qatar, de la Turquie, de l’Arabie saoudite.
Il est nécessaire aujourd’hui que s’engage une volonté commune d’éliminer daesh. Pour cela il faut discuter avec tous ceux qui sont engagés dans ce combat, à commencer par Bachar El Assad, le gouvernement russe.
Tout le monde ne joue pas franc jeu, on le voit avec l’avion russe abattu par l’armée turque. De la clarté, de la fermeté dans les rapports avec les autres pays sont décisives.
Il faut redonner toute sa place à l’O.N.U. pour corriger autant que possible la situation qui a été créée dans cette région du monde à des fins souvent économiques (pétrole, gaz…)
Souvenons-nous qu’à chaque moment de notre histoire, où l’état d’urgence a été décrété, cela s’est traduit par une restriction des libertés individuelles, collectives et politiques. Des journaux ont été censurés, des dirigeants politiques et syndicaux arrêtés. Des atteintes inacceptables à la liberté d’associations, à l’expression et aux rassemblements ont eu lieu.
Ce qui est en cause, c’est l’extension dangereuse de pouvoirs de l’Etat sans aucune garantie judiciaire, ni démocratique.
Patrick STAAT – Editorial du Réveil n°819 – novembre 2015
source: https://lereveildescombattantsblog.wordpress.com/2015/12/08/unis-pour-defendre-les-valeurs-de-notre-republique/