Turquie : « La France et l'UE doivent demander des comptes à Erdogan »
La victoire électorale du président turc R.T. Erdogan, le 1er novembre en Turquie, est la résultante de la stratégie de chaos et de terreur mise en œuvre par le chef de l’État turc depuis sa défaite du 7 juin dernier mais aussi, ainsi que le confirme un rapport des observateurs de l'OSCE publié ce lundi, de graves irrégularités, de violences physiques et de menaces qui ont émaillé le scrutin de dimanche.
Ce rapport confirme les faits relevés par les nombreux observateurs internationaux présents dans tout le pays parmi lesquels les représentants du Parti communiste français. Nul ne peut donc ignorer les conditions dans lesquelles le président turc a remporté ces législatives.
Si la Bourse d'Istanbul a salué la victoire de l'AKP lundi matin par une ouverture à la hausse de ses cours, les gouvernements européens, en particulier la France, ne peuvent en faire de même alors que l'avenir de la Turquie semble promis à plus de violence et d’autoritarisme.
Il est même grand temps que la France et l'Union européenne demandent des comptes à R.T. Erdogan. Le président turc doit mettre un terme à sa politique de répression des forces démocratiques et progressistes, aux violations des droits et libertés, aux atteintes à l'intégrité des journalistes turcs, et à la guerre qu'il mène contre les kurdes.
En l'état actuel de la situation, la tenue du Sommet du G20 prévu en Turquie à la mi-novembre pose un réel problème.
Il est urgent d’ouvrir le chemin à des avancées démocratiques et pacifiques en Turquie comme dans tout le Proche et Moyen-Orient. C'est à cet objectif que la France doit travailler sans plus attendre.
source:http://www.pcf.fr/77477